lundi 16 mai 2011
DSK, New York, 44 e Rue, chambre 2806
Troublant, forcément troublant. Il côtoyait, tutoyait les grands de ce monde, quand soudain il entre dans la chronique des faits divers, tel un petit caïd de Sarcelles. Dérangeante, cette nouvelle bombardée dès potron-minet par les radios. Elle ne peut susciter que l'incrédulité. Violente même : un ponte d'une institution internationale arrêté parce qu'il aurait tenté d'abuser d'une femme de chambre. DSK est certes un personnage flamboyant, nanti d'une réputation à la ville, il est d'abord un économiste éminent, le patron respecté du FMI dont on loue l'action au chevet des pays endettés. Polar de mauvais aloi. DSK sera interrogé dans un commissariat de Harlem qu'on imagine un peu glauque, comme dans les séries. Inculpé d'agression sexuelle, une qualification criminelle, comme dans la vraie vie. Qu'ajouter sur cette déflagration, sinon qu'il faudra analyser ses répercussions à l'aune et au rythme de la justice américaine. Le temps n'est plus à spéculer sur l'atterrissage difficile promis à DSK pour les primaires socialistes : c'est un crash politique. Il était l'homme à abattre dans la course à l'Élysée. Sa carrière est probablement brisée, qu'il soit innocenté ou condamné, victime d'une machination ou de la fragilité de l'âme humaine, attribut des puissants comme des humbles. Surtout, cesser d'en faire des tonnes sur la présomption d'innocence. De gloser sur l'image salie de la France comme l'ont dit ceux qui n'avaient rien à dire ou que ne contrarie pas la descente aux enfers du champion des sondages. Ironie de la situation, DSK était contraint au silence. On n'a jamais autant attendu qu'il en sorte.
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