Les syndicats de producteurs de lait ont donné mercredi aux industriels jusqu'au 12 août pour payer la tonne de lait au juste prix, tel que décidé dans un accord conclu l'an dernier.
Les syndicats de producteurs de lait ont donné mercredi aux industriels jusqu'au 12 août pour payer la tonne de lait au juste prix, tel que décidé dans un accord conclu l'an dernier.
D'ici là, ils continueront leurs actions entamées il y a deux semaines pour protester contre la non application de l'accord par des groupes comme Lactalis, Bongrain et Bel . Le camembert Président, les fromages Caprice des Dieux et La vache qui rit sont dans le collimateur des producteurs.
Ils appellent au boycottage de ces produits, parfois marqués par leurs soins de la mention "commerce non équitable" ou "ces marques volent les producteurs de lait et vous-même" dans les rayons des magasins. Au terme d'une rencontre au siège des Jeunes agriculteurs à Paris, les syndicats ont donné jusqu'au jeudi 12 août aux industriels pour respecter les règles.
"C'est un rendez-vous que l'on fixe à nos industriels de manière à pouvoir renégocier l'ensemble du troisième trimestre payé au producteur", a dit à la presse Marie-Thérèse Bonneau, secrétaire générale adjointe de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). "On les appelle vivement à être présents ce jour-là pour mettre en oeuvre une discussion équitable avec eux", a-t-elle ajouté.
En vertu de l'accord passé l'an dernier, les producteurs demandent une revalorisation des prix de plus de 10% sur l'ensemble de l'année, soit une hausse de 31 euros la tonne de lait qui se négocie actuellement autour de 300 euros.
BRUNO LE MAIRE DIT COMPRENDRE LES PRODUCTEURS
"Le compte à rebours a commencé. Nous en appelons aux industriels: il n'est pas encore trop tard pour venir discuter", a dit Dominique Barrau, de la Fédération nationale des exploitants agricoles (FNSEA). "Un certain nombre d'industriels, souvent les plus petits mais pas seulement, appliquent l'augmentation prévue", a aussi souligné le dirigeant, producteur de lait en Aveyron.
Le 12 août, les producteurs iront, dans chaque département, demander des comptes aux sièges sociaux des industriels qui ne jouent pas le jeu. Lactalis, Bongrain et Bel, qui fabriquent ces produits phares de la fromagerie française, sont clairement visés par les producteurs, qui ont déjà lancé des actions dans les régions Rhône-Alpes, Bourgogne, Basse-Normandie et en Loire-Atlantique, notamment.
Interrogé mercredi matin sur RTL, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a dit qu'il comprenait "parfaitement" la colère des producteurs de lait, qui doivent être selon lui "correctement rémunérés".
"Lorsque les prix s'effondrent, la répercussion est immédiate sur les revenus des producteurs qui ont perdu près de 50% de leurs revenus en 2009", a-t-il rappelé. "Maintenant que les prix remontent, je souhaite que les producteurs soient correctement rémunérés. Ils ne le sont pas aujourd'hui". "Je souhaite que les industriels et les coopératives fassent les efforts nécessaires pour que les producteurs soient rémunérés à leur juste valeur", a-t-il ajouté.
Il faut sortir "de l'impasse" sur ce sujet, a estimé pour sa part Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, le premier syndicat agricole français. Les industriels "ont encore quelques jours pour entendre raison, se remettre autour de la table et faire en sorte que finalement, on sorte de cette impasse (...) pour au moins tout le dernier semestre de l'année 2010", a-t-il dit sur France Info.
jeudi 5 août 2010
Les producteurs de lait lancent un ultimatum aux industriels
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