Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel ne se quittent plus depuis trois jours. Leur rapprochement pourrait déboucher au début 2010 sur de nouvelles initiatives du couple franco-allemand.
Deux jours après avoir célébré à Berlin les vingt ans de la chute du Mur, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont rétrouvés mercredi matin à Paris pour fêter la fin de la Grande guerre, lors d'une cérémonie inédite conçue comme un nouvel épisode de l'amitié franco-allemande.
C'est la première fois qu'un chef du gouvernement allemand participe aux côtés d'un président français à la commémoration de l'armistice de la guerre de 1914-1918, qui marque la défaite de l'armée allemande.
Le 22 septembre 1984, Helmut Kohl s'était déplacé à l'ossuaire de Douaumont (Meuse) bâti en hommage aux morts de la bataille de Verdun, un événement immortalisé par des images désormais célèbres du chancelier allemand donnant la main au président François Mitterrand.
Le "trésor" de l'amitié franco-allemande
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont rendu à 11 heures au pied de l'Arc de Triomphe pour raviver, au milieu d'un détachement de la brigade franco-allemande et d'élèves-officiers des deux armées, la flamme du tombeau du soldat inconnu et y prononcer une courte allocation.
Après la mort l'an dernier du dernier "poilu" français Lazare Ponticelli à l'âge de 110 ans, Nicolas Sarkozy a souhaité faire du 11 novembre 2009 "une journée de réconciliation franco-allemande, pour bâtir un avenir partagé".
Nicolas Sarkozy a préconisé mercredi, place de l'Etoile à Paris, devant Angela Merkel, une "association de plus en plus étroite" des politiques de la France et l'Allemagne, dont l'amitié est un "trésor".
"Nous partageons les mêmes valeurs, la même ambition pour l'Europe, la même monnaie", a lancé le chef de l'Etat français lors de la cérémonie inédite de commémoration de l'armistice de la Grande Guerre en présence de la chancelière allemande.
"Dès lors, il est naturel que s'organise l'association de plus en plus étroite de nos politiques", a poursuivi le président. "L'amitié de l'Allemagne et de la France est un trésor. Nous devons à nos parents qui ont tant souffert de tout faire pour préserver et faire fructifier ce trésor".
"Nous le devons à tous les peuples du monde", a poursuivi Nicolas Sarkozy.
La chancelière allemande a ensuite pris la parole pour un discours tout aussi politique.
La force de la réconciliation
"Ensemble nous faisons face à notre histoire. Cette histoire, depuis des siècles, nous unit, les Allemands et les Français, que ce soit dans les épisodes heureux ou malheureux", a dit la chancelière, au côté de Nicolas Sarkozy.
"Je sais que ce qui s'est passé ne peut pas être effacé. Cependant il y a une force, une force qui nous aide, qui peut nous aider à supporter ce qui s'est passé. Cette force, c'est la réconciliation", a-t-elle déclaré.
"Cette force de la réconciliation nous permet d'affronter de nouveaux défis et vraiment d'assumer nos responsabilités", a-t-elle ajouté, citant des défis tels que la crise économique, la nouvelle économie, l'ordre social, la protection de l'environnement, le combat contre la pauvreté.
"La réconciliation et l'amitié franco-allemandes sont un cadeau, la liberté sur le continent européen est un miracle, et nous savons très bien combien cela a coûté", a-t-elle encore affirmé, prononçant quelques paroles en français dont un "vive l'amitié franco-allemande".
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