INFO LEFIGARO.FR -Dans «Un Bleu en politique» - son autobiographie qui paraît jeudi aux Presses de la cité et que Lefigaro.fr a pu se procurer -, L'ancien secrétaire d'Etat aux Sports critique les députés et tacle à nouveau Bernard Kouchner et Rachida Dati.
Bernard Kouchner, Rachida Dati et quelques autres en reprendront bien un peu pour leur grade. Dans «Un Bleu en politique» - son autobiographie qui paraît jeudi aux Presses de la cité et que Lefigaro.fr a pu se procurer -, Bernard Laporte tacle à nouveau ceux qu'il avait déjà écorchés lors de son éviction du gouvernement, en juin dernier, lors d'un remaniement dont il a fait les frais.
Au sujet du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner : «Réfractaire au nouveau venu (...), jamais il ne m'a serré la main pour me dire bonjour. Sa condescendance ne m'est toutefois pas réservée». Et Laporte de poursuivre : «Aux yeux de Bernard Kouchner comme à d'autres, je passe pour un bouseux, un rustre, un bouffon même, n'ayons pas peur des mots. (...) Je suis l'homme lige de Nicolas Sarkozy, celui à qui l'on donne un ministère sans qu'il ait rien demandé. En un mot, je n'ai aucun mérite.»
A propos de Rachida Dati et du «buzz» provoqué à l'époque de l'annonce de la grossesse de l'ex-garde des Sceaux, il se dit d'abord «complice» d'elle. «Notre amitié - car c'est d'amitié qu'il s'agissait - était instinctive», écrit Bernard Laporte. «Mais notre amitié se fracasse sur la rumeur.» Et l'ancien secrétaire d'Etat de regretter l'attitude qu'a eue Rachida Dati sur le plateau de France 2, le 16 octobre 2008, répondant sèchement que le démenti de Bernard Laporte ne «méritait aucun commentaire». «Alors que j'ai toujours pris sa défense, j'ai été déçu : à ce moment précis, je l'ai trouvée fausse. Elle a manqué de solidarité à mon égard», tranche Laporte.
Il revient aussi sur une «passe d'armes» avec le philosophe Bernard Henri-Lévy, dont il avait dit en juin dernier qu'il était «quelqu'un que je ne voudrais plus jamais croiser», avant de s'en prendre longuement à Marie-George Buffet, ministre des Sports sous le gouvernement Jospin. «Qu'a-t-elle fait, pendant ses cinq longues années, sinon promouvoir sa propre carrière politique ?», s'interroge-t-il notamment à propos de celle qui a «éructé contre [s]a politique dans l'hémicycle».
«Des coups bas, fumants et nauséabonds...»
L'hémicycle de l'Assemblée, c'est justement ce que Bernard Laporte semble avoir le moins apprécié de sa mission. «L'Assemblée nationale, c'est un cirque. Les députés beuglent à qui le mieux, le brouhaha est tel qu'on ne parvient jamais à déterminer d'où partent les coups. Ce sont des coups bas. Fumants et nauséabonds. Je suis choqué par ce que je vois, ce que j'entends (....), je suis outré. Ecoeuré.» Et d'enfoncer le clou : «Les hommes politiques sont censés avoir de la tenue, sinon de la classe, et je découvre là l'envers du décor. Il n'y a aucune élégance dans les propos qui fusent des bancs de l'opposition. Rien que de la lâcheté».
Réaffirmant en revanche toute son admiration à l'égard de Nicolas Sarkozy, Bernard Laporte précise en outre : «mes convictions ne reposent pas sur des idées (...) : ce sont les hommes qui me font vibrer». Rien ou presque, en revanche, sur son avenir en politique. L'ancien secrétaire d'Etat rapporte simplement d'un entretien avec Nicolas Sarkozy que celui-ci «souhaite que je continue en politique, en m'appuyant sur ma notoriété et ma popularité. Il évoque les régionales 2010, prochaine échéance électorale». Mais le week-end dernier, Xavier Darcos, tête de liste en Aquitaine, a affirmé que Bernard Laporte ne sera pas candidat dans sa région, justifiant que celui-ci «a d'autres projets en région parisienne».
mercredi 11 novembre 2009
Bernard Laporte vide son sac
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