La primaire justement, François Fillon a lancé qu’elle permettrait de désigner « celui que vous jugerez le plus à même de rassembler les Français ». Quand dans l’entourage du député de Paris, on estime que Nicolas Sarkozy « n’a pas changé. Il demeure clivant et va réenclencher la machine à perdre ». « L’autoproclamation, c’est fini ! » a lancé François Fillon, estimant que l’UMP est faite pour « porter des valeurs et un programme et pas seulement acclamer ses leaders ». Référence aux cérémonies d’investiture de Nicolas Sarkozy pour les deux dernières présidentielles.
François Fillon a au contraire invité ce jeudi à ne pas « chercher d’excuses quand on a perdu les élections ». Lui dont Nicolas Sarkozy – et bien d’autres – a régulièrement raillé le manque de courage, a martelé : « Il faut avoir le courage de s’interroger sur soi-même » – une pique au style et à la personnalité de l’ancien président – et « avoir la lucidité de peser le pour et le contre de notre bilan ».
Et sur ce bilan, celui qui est resté cinq ans à Matignon et s’est battu pour être confirmé en 2010, regrette une action « trop au coup par coup, sans aller toujours au bout des changements nécessaires et attendus », avec une « économie pas assez modernisée », un « modèle social [qui] n’a pas été repensé en profondeur » et un « pacte républicain (...) resté fragile ». Des critiques de fond et de forme. Pour la reconquête, François Fillon a prôné des « comportements exemplaires » alors que plusieurs proches de Nicolas Sarkozy sont inquiétés par les juges.
L’affranchissement
De la prestation de Nicolas Sarkozy à l’UMP, François Fillon est ressorti avec « le sentiment d’un affranchissement total », a assuré son porte-parole Jérôme Chartier. Ultime étape d’un processus marqué par sa prise de distance en août 2012 dans « Le Point », soulignant les « débats assez vifs » sur la rigueur et la différence entre sarkozysme et fillonisme, « une approche plus sereine et pragmatique ».
En février, en meeting à Paris pour le lancement de Force républicaine, il veut se hisser « au même niveau ». « Il n’y a plus ni préséance, ni hiérarchie. La défaite (...) nous remet tous à notre place », lance-t-il, tout en poursuivant son inventaire du quinquennat.
Début mai, François Fillon assure depuis Tokyo qu’il sera candidat à la primaire de 2016 « quoiqu’il arrive ». Et exprime une « différence d’approche irréconciliable »entre Nicolas Sarkozy et lui sur le FN.
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