vendredi 12 juillet 2013
Atours de France
Atours de France
Par ces temps de morosité ambiante, il y a des chiffres qui sont plutôt les bienvenus dans le paysage. C'est le cas de le dire. L'an passé, la France a accueilli 83 millions de touristes étrangers, battant le record de fréquentation de l'année précédente de 1,8 %. L'Hexagone reste ainsi la première destination internationale. Quand notre pays accumule les déficits en tous genres, on ne peut que se réjouir d'une « balance touristique » excédentaire. Inutile de souligner que ce sont les nouveaux touristes des pays émergents qui gonflent les statistiques et les chiffres d'affaires. Le nombre des visiteurs chinois a ainsi été multiplié par 8 en 10 ans.
L'impact sur notre économie est vital. L'industrie du tourisme représente deux millions d'emplois directs et indirects (avec la création annuelle de 27.000 nouveaux emplois) et 235.000 PME et TPE. Autant dire qu'il convient de veiller à la conservation mais aussi la valorisation de ce riche patrimoine naturel et historique. On visite la France pour ses paysages contrastés, ses musées, ses monuments, son art de vivre et sa culture, bref, peut-être plus pour ce qu'elle a été que ce qu'elle est.
Car il y a quelques ombres dans ce panorama. La France, de plus en plus concurrencée, perd de son attractivité touristique. Des plages souillées, une certaine insécurité, un accueil parfois négligent, une compétitivité insuffisante en matière de prix, provoquent une désaffection que l'on commence à ressentir dans les statistiques.
La France ne saurait se résigner à devenir un vaste chef-d''uvre en péril. Dans ces conditions, on peut s'interroger sur la récente idée d'un député PS d'instaurer une taxe sur l'hôtellerie de luxe pour financer les difficultés de nos bonnes vieilles « colos ». Serait-il opportun de faire, à l'instar des pickpockets qui sévissent chez nous, les poches des riches étrangers qui apportent chaque année des centaines de millions d'euros de recettes dans l'hôtellerie, les commerces et les loisirs ? Notre pays ne peut s'offrir le luxe de décourager ceux que séduisent encore les vacillants « atours de France ».
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