TOUT EST DIT

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mercredi 5 juin 2013

Espace Schengen : l’UE renforce les contrôles aux frontières

Il a été récemment décidé de changer les règles de contrôle frontalier à l’intérieur de l’espace Schengen. C’est le résultat de l’accord conclu à l’issue des négociations entre les représentants de la Commission européenne, du Parlement européen et du Conseil de l’UE à Bruxelles. « Les barrières automatiques reviennent », « La fermeture des frontières comme dernier moyen», « Le principe de la libre circulation est oublié », commentent les médias européens.

Il faut préciser tout de suite que le changement de règles, c’est le durcissement des contrôles frontaliers.
 Les nouvelles règles élargissent les prérogatives des Etats. Ils ont maintenant le droit d’instaurer un contrôle urgent aux frontières pour des délais de six mois maximum, mais seulement en cas de menace à la sécurité interne ou d’événements importants. La barrière automatique peut être fermée si des immigrés illégaux arrivent en masse dans le pays et si aux frontières externes de l’UE, on n’a pas réussi à les arrêter.

Les nouveaux accords doivent être validés à la séance plénière du Parlement européen qui aura lieu à Strasbourg du 11 au 13 juin. La plupart des experts sont convaincus que c’est une simple formalité. Et les critiques adressées aux négociateurs de Bruxelles se font déjà entendre. En premier lieu, elles viennent des adeptes de l’inviolabilité du droit capital des habitants de l’Europe unie à la libre circulation des personnes. Les critiques des amendements à la législation émanent surtout du parti des Verts. Rebecca Harms, co-présidente de la fraction des Verts au Parlement européen estime que la fermeture des frontières ne résoudra pas le problème de l’immigration.
« On ne résoudra pas ces problèmes d’un seul coup. Si les normes de l’espace Schengen sont rejetées et si on demande de nouveau les passeports aux frontières, la situation ne s’améliorera pas pour autant. On ne pourra résoudre les problèmes que grâce aux efforts conjugués paneuropéens à l’égard de la politique des pays où ces problèmes surgissent. »
Serguei Outkine, chef du secteur de l’intégration européenne de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales ne pense pas que le renforcement temporaire du contrôle aux frontières soit un coup porté à l’espace Schengen.
« Si on lit attentivement les conclusions de l’UE sur l’espace Schengen, il est souligné partout que ces restrictions ne seront appliquées qu’en cas ne nécessité sérieuse, et qu’elles seront temporaires. »
On se demande si les 400 millions d’habitants de l’espace Schengen, appelé parfois « Schengenland » pourront éviter l’arrivée des invités indésirables ? On ne connaît pas encore les réponses à ces questions. T

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