TOUT EST DIT

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mercredi 5 juin 2013

Après les riches, c'est au tour des "zézés" de payer !


Ce gouvernement fait une erreur historique car il demande à ceux qui produisent et travaillent de payer beaucoup plus que ce qui est supportable pour financer les inactifs.
Être juste lorsque l’on est de gauche, c’est marteler en permanence et dans chaque phrase l’idée que l’on est juste, peu importe que l’on soit juste ou juste injuste. Le tout c’est de le dire. Être juste lorsque l'on est de gauche, c’est faire la solidarité avec l’argent des riches – et idéalement de droite comme ça il n’y a pas de perte d’électorat.
Première année du quinquennat : faire payer les riches, ces salauds !
Voilà qui est fait, augmentation des impôts et des exilés fiscaux (ce n’est pas grave, « casse-toi pauvre con » comme le titrait Libération en « une » à propos de l’un de nos très grands patrons).
Tentative d’ouvrir la chasse aux pigeons… Devant la révolte de nos entrepreneurs volatils, le gouvernement a fait en partie machine arrière. Finalement, les patrons étaient ses copains… mais point trop puisqu’ils s’attaquent aux poussins qui, vous en conviendrez, posent un immense problème aux forces de progrès de gauche. Voici des gens qui préfèrent le travail et la liberté à l’assistanat. Une honte, un scandale, ces gens sont par nature dangereux puisqu’ils ont un comportement par définition en dehors des cadres établis. Un homme libre payant le prix de sa liberté est beaucoup moins contrôlable qu’un homme qui attend sa pitance quotidienne de sa maman l’État-providence qui, dans sa grande bienveillance, vient lui donner la bécquée.
Bref, ce fut haro sur les riches, sur nos pauvres riches qui ne sont pas le problème alors que les errements des banques sont une grande partie du problème. La deuxième grande partie du problème, ce sont nos dépenses publiques. Lorsque l’on parle de dépenses publiques, en réalité, il faut parler de dépenses d’assistanat. Dans notre pays, nous adorons assister. La droite comme la gauche, et bien évidemment la gauche encore plus. Jusqu’à présent, l’assistanat d’une foule de gens était financé par la dette.
La dette c’est quoi ?
La dette c’est un impôt que l’on refuse de lever aujourd’hui pour payer les dépenses du jour. Alors pour y faire face sans augmenter les impôts, on emprunte la différence. C’est donc le refus de faire payer le vrai coût des politiques sociale et d’assistanat à notre pays… et cela fait quarante ans que ce petit cirque dure avec une belle accélération ces 10 dernières années. C’est valable pour les mairies qui s’endettent plutôt que de vous faire payer les impôts tout de suite, sinon ça vous ferait mal et vous auriez une furieuse envie de virer votre maire aux élections suivantes. C’est valable pour les communautés de communes qui s’endettent plutôt que de vous faire payer les impôts tout de suite, sinon ça vous ferait mal et vous auriez une furieuse envie de les virer aux élections suivantes mais vous ne pouvez pas car, pour les communautés de communes, on ne vous demande pas votre avis. C’est valable pour les départements qui s’endettent plutôt que de vous faire payer les impôts tout de suite, sinon ça vous ferait mal et vous auriez une furieuse envie de virer vos conseillers départementaux aux élections suivantes. C’est valable pour les régions qui s’endettent plutôt que de vous faire payer les impôts tout de suite, sinon ça vous ferait mal et vous auriez une furieuse envie de virer vos conseillers régionaux aux élections suivantes. C’est aussi valable pour l’État qui adore redistribuer pour des raisons plus ou moins inavouables l’argent qu’il n’a absolument pas et… qu’il préfère ne pas vous faire payer maintenant car sinon vous auriez tendance à trouver que la solidarité pour les autres avec votre fric ça commence à vous coûter sacrément cher.
Taxer les riches après tout pourquoi pas puisque cela ne me concerne pas ! Le problème c’est qu’après les riches, on taxe les zézés ! Et là, vous allez nettement moins rigoler.
Deuxième année du quinquennat : faire payer les « zézés » !
Finalement, je trouve que cette idée de réduire la politique familiale en dépense est excellente car elle montre la véritable nature d’un gouvernement financièrement aux abois. Vous remarquerez le grand virage sémantique de nos mamamouchis qui n’osent quand même plus parler de méchants riches. Maintenant on parle des méchants aisés. Question de mon fils de cinq ans : « Dis papa, c’est quoi un "zézé", et pourquoi ils sont méchants ? » Alors là, je rame ! Comment confesser et expliquer à mon fils de cinq ans que son père (et sa mère, puisque ma femme travaille honteusement) gagnent à eux deux plus de 4 000 euros par mois…
Non, non et Non ! Je sais, vous avez retenu les 5 300 euros dont on vous rabâche les oreilles dans les vrais médias. Mais en fait, comme toujours, il faut lire les petits caractères. Je vous cite le gouverne-ment : « Ainsi, pour une famille de deux enfants dont les parents travaillent tous les deux, la Paje est inchangée jusqu’à 4 000 euros de ressources mensuelles, puis divisée par deux jusqu’à 4 926 euros. Au-delà, ils n’auront pas droit (comme aujourd’hui) à l’allocation ! »
Eh oui, avec nos deux marmots et nos 4 000 euros de revenus mensuels le tout en région parisienne qui, comme chacun le sait, n’est pas cher en terme de logement, nous sommes des zézés ! Des vilains, des gros, des méchants, des zézés ! Des zézés comme un couple de prof ! Des zézés comme un couple de flics ! Des zézés comme un couple de la RATP ! Des zézés comme seulement 12% des français selon les calculs savants de Monsieur Ground Z’Ayrault !
Alors j’ai expliqué à mon fils que nous devions être discrets. Que désormais, il fallait se cacher car ses parents sont des zézés, et que par les temps qui courent être un zézé c’est dangereux.
Troisième année du quinquennat : faire payer ceux que l’on paie…
Et là, on commencera à attaquer les choses sérieuses. Vous savez quand le gouverne-ment sera obligé de se rendre compte qu’il n’y a pas assez de riches, et encore moins assez de zézés pour payer tous les pauvres ! Parce que ce moment-là arrivera, dans un an ou dans deux. Lorsque les classes moyennes seront laminées et qu’il n’y aura plus rien à tondre, que personne ne voudra plus financer l’État français, et que l’Europe (et nos amis les Allemands) sifflera la fin de partie, nous devrons enfin expliquer que certaines dépenses ne sont plus finançables.
Mais pour le moment, l’État continue à acheter de plus en plus cher et pour un résultat de moins en moins brillant une paix sociale qui devient toute relative !
La France, un pays en dislocation !
De plus en plus de gens qui travaillent paient de plus en plus pour des gens qui sont tombés dans l’assistanat à vie. L’idée est sans doute très belle, le problème c’est que ce n’est plus possible car le consentement à l’impôt n’est pas en train de s’effriter, il a complètement disparu.
Ce gouvernement fait une erreur historique car il demande à ceux qui produisent et travaillent de payer beaucoup plus que ce qui est supportable pour financer les inactifs. Un système fonctionnant comme ça est voué à une mort rapide et très douloureuse, car lorsque l’État-providence s’effondrera…

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