dimanche 1 avril 2012
Hollande doit reprendre des couleurs
Partir sous les tropiques pour reprendre des couleurs ? La visite de
François Hollande ce week-end à la Réunion et à Mayotte n'a rien d'un
séjour de vacances. Mais elle apporte un bol d'air à un candidat qui a
vu toute cette semaine, la progression persistante de Jean-Luc
Mélenchon. Si les « communistes n'existent plus en France », comme avait
cru bon de lâcher le candidat du PS au Guardian, les partisans du
candidat du Front de Gauche (auquel le PCF apporte le poids principal)
apparaissent bien de plus en plus nombreux. Et la campagne
présidentielle, qui avait pu être envisagée comme un référendum
anti-Sarkozy, est bousculée par cette naissance, à gauche du PS, d'un
espoir d'alternative qui ne se réduise pas à une simple alternance
gestionnaire. D'où les appels récents de hiérarques socialistes au vote
efficace et à l'impérieuse nécessité du rassemblement. Avec la
difficulté de ne pas insulter l'avenir, ni surtout les électeurs du
Front de Gauche
Instrumentalisée par l'UMP, cette tendance peut rendre
fébrile au PS. Si son candidat n'est pas antipathique, est sérieux,
modéré, « normal », il ne fait pas rêver. Et quelques-uns de ses
revirements peuvent interpeller sur l'orientation réelle qu'il entend
impulser, qu'il s'agisse de la laïcité (où la volonté de
constitutionnaliser la loi de 1905 aboutit au final
à sacraliser le
Concordat en Alsace-Moselle) ou de la finance, désignée comme
l'adversaire principal au Bourget avant d'y faire plus ou moins
allégeance à Londres. Et si le vrai problème de François Hollande était
moins Jean-Luc Mélenchon
que François Hollande ? Il lui reste trois
semaines pour tenter d'y remédier.
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