Mais l'ancien Premier ministre dénonce des résultats «entachés de nombreuses irrégularités»...
25 heures de cacophonie et 98 voix d'écart. Lundi soir, le feuilleton de la présidence de l'UMP a trouvé un épilogue avec la victoire de Jean-François Copé, désormais face au défi du rassemblement.
mardi 20 novembre 2012
Présidence de l'UMP: Copé élu avec 98 voix d'avance, Fillon ne conteste pas
La Commission d'organisation et de
contrôle des opérations électorales (Cocoe) de l'UMP a décidé de valider
les votes en l'état. Le secrétaire général sortant de l'UMP a recueilli
87.388 voix, soit 50,03%, contre 87.290 voix à l'ancien Premier
ministre. Sur 176.608 votants, la commission a décompté 174.678
suffrages exprimés.
Copé tend la main à Fillon...
Jean-François Copé, souriant et entouré de ses proches, Nadine Morano
et Christian Jacob, a appelé au rassemblement de l'opposition de
droite. «J'ai téléphoné à François Fillon, je lui propose ainsi qu'à
toutes celles et tous ceux qui ne m'ont pas apporté leur soutien dans
cette campagne de me rejoindre», a lancé Copé, qui avait constitué un
«ticket» avec Michèle Tabarot et Luc Chatel.
«Je souhaite dire qu'il n'y a dans mon
esprit comme dans mon coeur ni amertume ni rancœur», a souligné le
nouveau président. «Ce qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce
qui nous divise. Nos adversaires, ils sont à gauche.» Jean-François Copé
a redit sa fidélité à Nicolas Sarkozy, auquel il succède à la tête de l'UMP pour un mandat de trois ans, et précisé avoir une pensée pour Jacques Chirac. «La droite décomplexée, croyez-moi, désormais, elle est de retour», a-t-il lancé.
… mais Fillon ne la saisit pas
François Fillon, que les sondages
donnaient vainqueur de ce scrutin interne sans précédent, a déclaré
prendre acte d'un résultat dont «il ne se satisfait pas» mais a annoncé
qu'il n'opposerait pas de recours. «Au-delà des nombreuses irrégularités
de ce scrutin que j'aurais pu contester, ce qui me frappe surtout ce
soir, c'est que la fracture qui traverse notre camp politique est
désormais manifeste. La réduire et la dépasser, tel est l'objectif que
je m'assigne.» L'ancien Premier ministre a précisé qu'il ferait
connaître «dans les jours qui viennent» la forme de son engagement
politique pour l'avenir.
L'ancien ministre Eric Woerth,
qui le soutenait, a assuré sur BFM TV qu'il ne s'agissait pas d'«une
déclaration de guerre». «C'est une grande victoire pour nous, c'est un
grave échec pour lui», déclarait-on lundi soir dans l'entourage de
Jean-François Copé.
Une chose est sûre, l'UMP va revoir son
mode de scrutin. Le président de la Cocoe, Patrice Gélard, a jugé
«complètement inadaptés» les statuts du parti, créés en 2002. Sa
conclusion, lâchée sur BFM TV: «Il était temps que ça s'arrête.»
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