Depuis lors, les tractations politiciennes n'ont pas réussi à obtenir une majorité : le parti communiste refuse toute coopération, l'extrême-droite de l'Aube Dorée est rejetée par tous... Et pour ne pas renier leur campagne électorale, les trois autres partis anti-européens refusent toute coalition avec les « pour », ou l'acceptent sous condition de mesures d'adoucissement inaccessibles.
Malgré les intrigues de personnes et la part de théâtralité omniprésentes, une réalité s'impose : pas de majorité possible, pas de gouvernement, la nouvelle vague de mesures d'austérité qui devait être appliquée en mai, reste en rade. L'anarchie au sens propre.
La peur poussera-t-elle les électeurs dans les bras des partisans résignés de l'austérité, ou l'exaspération face à cette tactique du diktat extérieur renforcera-t-elle le clan des opposants irréductibles ? Nul ne le sait. En tout cas la situation se clarifie, la question est précise : rester ou non dans l'euro aux conditions indiquées, ce que voulait demander Georges Papandréou dans son référendum en octobre 2011. Les premiers sondages indiquent un regroupement des voix autour des champions des deux camps, Nouvelle démocratie et SYRIZA, mais aucun ne pourrait gouverner seul.
Si le camp « européen » obtient les deux sièges qui lui manquent, son gouvernement pourra-t-il être qualifié de « viable », pourra-t-il appliquer des mesures aussi largement impopulaires qu'il avait lui-même refusées jusqu'en octobre 2011 ? Peut-on déclarer « démocratique » un vote fondé sur le chantage ? La finance européenne a-t-elle si peur d'un effondrement général pour croire en un tel gouvernement ?
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire