Dans son discours d'investiture mardi,
François Hollande s'est contenté d'adresser ses voeux à son
prédécesseur sans évoquer son bilan. Une faute de goût selon
l'ex-majorité, qui y voit un dernier coup de griffe "anti-sarkozyste".
François Hollande a bien salué le président sortant, mais sans lui reconnaître aucun mérite, contrairement aux anciens présidents. "Je salue mes prédécesseurs (...) Charles de Gaulle qui mit son prestige au service de la grandeur et de la souveraineté de la France, Georges Pompidou qui fit de l'impératif industriel un enjeu national, Valéry Giscard d' Estaing qui relança la modernisation de la société, François Mitterrand qui fit tant avancer les libertés et le progrès social, Jacques Chirac qui marqua son attachement aux valeurs de la République, Nicolas Sarkozy à qui j'adresse mes voeux pour la nouvelle vie qui s'ouvre devant lui", a-t-il égrainé.
Mêmes éléments de langage chez Valérie Pécresse sur Twitter, ou encore Henri Guaino. "L'élégance, c'est une vertu en politique. Quand on arrive, on rend hommage à tous ses prédécesseurs et puis après, la vie politique reprend son cours", a estimé l'ancien conseiller de l'Elysée sur France2.
Ne pas trouver les mots pour rendre hommage à Nicolas Sarkozy...quel manque de classe de la part de @fhollande...#présidentdelagauche
En 2007, Nicolas Sarkozy a été le premier à dérouler la liste de tous les présidents de la Ve République. En finissant par "François Mitterrand, qui sut préserver les institutions et incarner l'alternance politique à un moment où elle devenait nécessaire pour que la République soit à tous les Français", et "Jacques Chirac, qui pendant douze ans a oeuvré pour la paix et fait rayonner dans le monde les valeurs universelles de la France". Il avait aussi raccompagné le Corrézien jusqu'à sa voiture, au bout du tapis rouge.
Plus largement, si la passation entre François Mitterrand et Jacques Chirac, par exemple, a laissé le souvenir d'une "courtoisie remarquée", toutes ne cachent pas les traces de duels électoraux parfois féroces. Comme l'image d'un René Coty abandonné par De Gaulle d'un cinglant "au revoir Coty", ou un Giscard reparti à pied sous les huées de la foule...
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