Le débat est clos, si l'on peut dire, depuis que François Hollande, flairant le piège, a décliné l'offre cathodique, à défaut d'être très catholique, de Nicolas Sarkozy d'organiser non pas un mais deux ou trois débats télévisés dans l'entre-deux-tours. Pourtant la polémique enfle inutilement, comme quoi le message des électeurs, qui veulent des réponses à leurs problèmes de vie quotidienne, n'a pas été entendu. Les arguments de chacun sont recevables. Pour Hollande, on ne change pas les règles du jeu en cours de partie ; l'adversaire fait diversion. Notons que le candidat du changement est réfractaire à... changer de rite. Il est vrai qu'il n'a aucun intérêt à multiplier les duels, donc les prises de risque. Quant à Sarkozy, il cherche à démontrer que son rival a peur, tellement persuadé qu'il n'en fera qu'une bouchée. Voire. Persuadé, il l'était déjà qu'une vague emporterait son rival. L'argument de la dérobade est réversible car son insistance peut trahir de la fébrilité. Après tout, en 2 h 30, il doit pouvoir obtenir une clarification sur les grands choix. Notons également que bien qu'ayant de cesse de fustiger le « système médiatique », il le réclame à cor et à cri. Pas sûr que les Français apprécient la ratatouille politicienne, d'autant que les radios y vont désormais de leur proposition. Là, on peut les soupçonner de penser à l'audience plutôt qu'au devoir de vérité que les finalistes doivent en effet aux citoyens. Personne ne peut contester que l'enjeu justifie qu'on modernise cette tradition républicaine. Encore faudra-t-il ne pas attendre la fin du prochain quinquennat pour se mettre d'accord...
mercredi 25 avril 2012
Le débat, sujet débattu et rebattu
Le débat est clos, si l'on peut dire, depuis que François Hollande, flairant le piège, a décliné l'offre cathodique, à défaut d'être très catholique, de Nicolas Sarkozy d'organiser non pas un mais deux ou trois débats télévisés dans l'entre-deux-tours. Pourtant la polémique enfle inutilement, comme quoi le message des électeurs, qui veulent des réponses à leurs problèmes de vie quotidienne, n'a pas été entendu. Les arguments de chacun sont recevables. Pour Hollande, on ne change pas les règles du jeu en cours de partie ; l'adversaire fait diversion. Notons que le candidat du changement est réfractaire à... changer de rite. Il est vrai qu'il n'a aucun intérêt à multiplier les duels, donc les prises de risque. Quant à Sarkozy, il cherche à démontrer que son rival a peur, tellement persuadé qu'il n'en fera qu'une bouchée. Voire. Persuadé, il l'était déjà qu'une vague emporterait son rival. L'argument de la dérobade est réversible car son insistance peut trahir de la fébrilité. Après tout, en 2 h 30, il doit pouvoir obtenir une clarification sur les grands choix. Notons également que bien qu'ayant de cesse de fustiger le « système médiatique », il le réclame à cor et à cri. Pas sûr que les Français apprécient la ratatouille politicienne, d'autant que les radios y vont désormais de leur proposition. Là, on peut les soupçonner de penser à l'audience plutôt qu'au devoir de vérité que les finalistes doivent en effet aux citoyens. Personne ne peut contester que l'enjeu justifie qu'on modernise cette tradition républicaine. Encore faudra-t-il ne pas attendre la fin du prochain quinquennat pour se mettre d'accord...
Le débat est clos, si l'on peut dire, depuis que François Hollande, flairant le piège, a décliné l'offre cathodique, à défaut d'être très catholique, de Nicolas Sarkozy d'organiser non pas un mais deux ou trois débats télévisés dans l'entre-deux-tours. Pourtant la polémique enfle inutilement, comme quoi le message des électeurs, qui veulent des réponses à leurs problèmes de vie quotidienne, n'a pas été entendu. Les arguments de chacun sont recevables. Pour Hollande, on ne change pas les règles du jeu en cours de partie ; l'adversaire fait diversion. Notons que le candidat du changement est réfractaire à... changer de rite. Il est vrai qu'il n'a aucun intérêt à multiplier les duels, donc les prises de risque. Quant à Sarkozy, il cherche à démontrer que son rival a peur, tellement persuadé qu'il n'en fera qu'une bouchée. Voire. Persuadé, il l'était déjà qu'une vague emporterait son rival. L'argument de la dérobade est réversible car son insistance peut trahir de la fébrilité. Après tout, en 2 h 30, il doit pouvoir obtenir une clarification sur les grands choix. Notons également que bien qu'ayant de cesse de fustiger le « système médiatique », il le réclame à cor et à cri. Pas sûr que les Français apprécient la ratatouille politicienne, d'autant que les radios y vont désormais de leur proposition. Là, on peut les soupçonner de penser à l'audience plutôt qu'au devoir de vérité que les finalistes doivent en effet aux citoyens. Personne ne peut contester que l'enjeu justifie qu'on modernise cette tradition républicaine. Encore faudra-t-il ne pas attendre la fin du prochain quinquennat pour se mettre d'accord...
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