mercredi 14 mars 2012
L'insoutenable suspense a pris fin
Elle les a. En tout cas elle le dit. Le Conseil constitutionnel n'a pas
encore fait les comptes ni vérifié la validité des formulaires mais, au
Front, on ne s'est jamais vraiment embarrassé avec les formalités de la
démocratie. Ainsi donc, il s'est trouvé, une fois de plus, 500 élus pour
signer. Et pour jurer, la main sur le cur, qu'ils ne « la soutiennent
pas » mais qu'il aurait été « inconcevable qu'elle ne soit pas présente
». Au nom même de la démocratie. Comment peut-on être un élu français et
signer pour valider l'opportunité d'une telle candidature ? Comment les
« détails » du père, ses « Durafour-crématoire » ou les pas de valse de
Vienne de la fille ne peuvent-ils pas, à eux seuls, retenir le stylo ?
La résistance est une valeur qui s'est perdue. Signer pour permettre à
quelqu'un de se présenter à l'élection, c'est estimer que le message a
sa place, qu'il doit être porté. Ainsi, les 500 signataires estiment que
l'on doit aider à s'exprimer ceux qui écoutent sans broncher les vers
de Robert Brasillach... Il est d'autres temps où les grands élus de la
République, gaullistes ou communistes au premier rang, n'eussent jamais
signé pour une telle infamie. Mieux : ils auraient frappé aux portes de
leurs communes, une à une, pour expliquer. Pour combattre et rassembler
leur peuple contre les messages de la haine et du repli. Autres temps,
autres murs. Quand le temps est au combat sans relâche pour les
principes qui ont fondé la France d'aujourd'hui, il est des gens qui,
eux, discrètement, signent avec des moufles.
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