TOUT EST DIT

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mercredi 14 mars 2012

A Valence, François Hollande réactive le référendum anti-Sarkozy et le vote utile

Il veut réinstaller le référendum anti-Sarkozy. Mardi 13 mars, au lendemain d'un sondage Ifop donnant Nicolas Sarkozy (28,5 %) devant François Hollande (27 %) au premier tour, le candidat socialiste, en déplacement dans la Drôme, s'est employé à remobiliser son camp et, pour ce faire, à replacer sur le devant de la scène son duel contre le président de la République. 
"L'enjeu se précise. Il est simple. Est ce que la France veut poursuivre avec le candidat sortant la politique qui a échoué ?" a résumé M. Hollande, lors d'un meeting en plein air organisé à Valence devant environ 2 000 personnes.

"Un quinquennat n'est pas un stage d'apprentissage. Il convient de s'y préparer suffisamment à l'avance pour ne pas être surpris par les événements", a attaqué le député de Corrèze au chapitre des repentirs en série exprimés par le président sortant concernant ses erreurs assumées de méthode. François Hollande qui, pendant ses discours, ne dédaigne traditionnellement pas de s'en prendre à son principal adversaire tout en ayant l'air de ne pas y toucher, a cette fois consacré l'intégralité de son propos, ou presque, soit 40 minutes, à pourfendre ce dernier.

"Le candidat sortant s'est lancé dans une course à bride abattue. Il n'a d'ailleurs pas de bilan. A peine sait-il qu'il a présidé la France depuis cinq ans", a raillé le candidat socialiste qui, juché sur un kiosque à musique installé dans le jardin du Champ de Mars, a tapé fort. "La France ne peut se faire abuser cinq ans de plus", a attaqué M. Hollande, qui a pourtant fait mine de ne pas prendre au sérieux la première étude d'opinion attestant de l'inversion des courbes tant attendue par le camp présidentiel.
"Ne vous laissez pas impressionner par le déferlement de l'argent, le cortège des images, l'accumulation des sondages, a-t-il plaidé. L'un ne serait pas aussi favorable que les autres ? Ce qui importe pour moi, c'est le vote des Français."
Le staff Hollande, à l'évidence bousculé par cette première indication sondagière négative, a pourtant tenté de convaincre de l'effet positif et remobilisateur de celle-ci. "Il y a dans l'électorat de gauche, celui de François Hollande, l'idée que c'est gagné, qu'on peut aller voter ailleurs, indique Manuel Valls. Ce qui explique ce point et demi en moins au profit de Mélenchon." Pour le directeur de la communication de M. Hollande, qui accompagnait ce dernier dans la Drôme, "ce sondage a un effet pédagogique : il sonne comme un signal de remobilisation."

"JE RESPECTE LES AUTRES CANDIDATS DE LA GAUCHE"

Le candidat socialiste n'en conviendra pas, mais il est très clairement en train de réactiver l'argument du vote utile. "Je respecte les autres candidats de la gauche, a assuré M. Hollande. Ils ont leur place, leurs idées. Ce qui m'habite, moi, c'est que je veux gagner l'élection présidentielle. "
Façon de contrer sans le dire la montée de Jean-Luc Mélenchon, qui atteint désormais les dix points dans les sondages. "Rien n'est acquis, rien n'est gagné et encore moins rien n'est perdu", a-t-il estimé, une manière de maintenir sous tension sa clientèle électorale.
Paradoxe : François Hollande n'a pu néanmoins s'empêcher de livrer quelques signe extérieurs d'optimisme. "Le printemps est arrivé ici, le vent se lève, il est dans la bonne direction. Il va nous porter", a-t-il clamé sous un soleil printanier. "Nous, nous sommes dans l'opposition depuis dix ans. Ça ne va pas durer", a-t-il ensuite lâché avant de condamner d'avance Nicolas Sarkozy : "Il n'est plus qu'un candidat et bientôt plus un président". En réalité, l'ancien premier secrétaire, qui s'est affirmé à la fois "serein, tranquille, mobilisé, décidé, ambitieux pour mon pays", le sent bien, et a du mal à le cacher : "Ça vient ! Ça arrive! C'est proche !"

AHH !!!!!! ARRÊTE, JE VAIS JOUIRE !!!!

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