Le
renouvellement, c’est pas maintenant au PS. Si François Hollande
annonce en grande pompe et présente comme un évènement le ralliement de
Jean-Pierre Chevènement (présent dans presque tous les gouvernements de
gauche depuis 30 ans), force est de constater que le candidat socialiste
s’est entouré des vieux barons qui gouvernaient déjà sous Mitterrand et
Jospin.
François Hollande a beau assurer qu’il souhaite former un « gouvernement neuf », il précise toutefois qu’il veut également « de l’expérience »… à savoir le retour aux affaires des mêmes géroncrates qui ont exercé le pouvoir (avec le succès que l’on connait) sous François Mitterrand et Lionel Jospin.
Comment la gauche peut-elle encore oser faire des leçons sur la diversité et l’ouverture sociale quand on voit que c’est la même caste qui la dirige depuis trois décennies et qu’aucun renouvellement tangible n’a permis d’installer de nouvelles têtes rue de Solférino. Les socialistes sont certes très forts pour mettre des jeunes (si possible femmes) et des minorités devant les caméras… mais ce sont les vieux éléphants qui mènent la barque.
Des vieux éléphants qui ne semblent pas prêts à laisser passer la main en cas de victoire de François Hollande. Ce qui pourrait donner un gouvernement dirigé par Martine Aubry, où Jean-Pierre Chevènement reprendrait sa tunique de ministre de l’Intérieur, Jack Lang reviendrait à l’Education et Laurent Fabius à l’Economie.
Comme quoi, il n’y a pas que sur le programme que les socialistes opèrent en permanence un retour vers le passé et l’âge d’or fantasmé des années Mitterrand et Jospin.
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