vendredi 27 mai 2011
Tombé dans le panneau
En voulant réagir très vite à l’augmentation de 20 % en avril du nombre de morts sur les routes, le gouvernement a confondu vitesse et précipitation et il est tombé par sa faute dans le panneau !
La politique engagée par Jacques Chirac et continuée par Nicolas Sarkozy pour réduire le nombre des victimes de la route de manière drastique est une politique de salut public qui doit être maintenue et renforcée : de 10.000 morts il y a vingt ans, on est passé à 4.000, et l’objectif de 3.000 est atteignable dès lors que l’exécutif démontre une volonté sans failles. L’assouplissement du mode de récupération des points a été une erreur car elle a été interprétée à tort ou à raison comme un signal de pause dans l’effort, aussitôt suivi d’une flambée des accidents. La réaction hâtive du Premier ministre et le conseil interministériel du 11 mai ont abouti au cafouillage des radars et des panneaux. L’insuffisante coordination entre MM. Fillon et Guéant, l’absence de concertation avec un groupe parlementaire UMP, toujours prompt à des éruptions de populisme routier, ont conduit à cette cacophonie, et l’ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau, a eu raison de tancer ses collègues, accusés de « gérer cette affaire comme des amateurs et des débutants en politique ». Même si le président de la République a réaffirmé sa fermeté en disant « qu’on ne fait pas d’électoralisme quand il s’agit de vie ou de mort », il y a du flottement dans l’opinion à la veille des week-ends à haut risque de l’Ascension et de la Pentecôte, et c’est regrettable.
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