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dimanche 4 décembre 2011

La zone euro s'apprête à débloquer un prêt vital pour la Grèce

 La zone euro va débloquer une tranche de prêts de 8 milliards d'euros à la Grèce, vitale pour éviter au pays de se retrouver en faillite d'ici le 15 décembre, a affirmé, mardi 29 novembre, à Bruxelles, la ministre des finances autrichienne, Maria Fekter, en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union monétaire.
"Les conditions sont réunies pour verser cette aide compte tenu des engagements par écrit de tous les chefs de parti en Grèce", a pour sa part estimé le ministre des finances luxembourgeois, Luc Frieden. "Nous devons discuter de cela et aussi voir ce que la Commission européenne et la Banque centrale européenne [deux des principaux bailleurs de fonds du pays] ont à dire sur le sujet", a-t-il poursuivi. Plus prudente, la ministre espagnole Elena Salgado a dit "espérer" que la sixième tranche d'aide serait débloquée mardi soir.
Le versement de ce prêt, tiré du premier plan de sauvetage pour la Grèce du printemps 2010, était suspendu depuis le début septembre à une exigence de la zone euro et du FMI de voir les trois principaux partis politiques grecs s'engager par écrit à appliquer les réformes acceptées par le gouvernement grec. Or, les trois chefs des principaux partis, dont Antonis Samaras (droite), jusqu'alors très réticent, ont envoyé un engagement écrit aux dirigeants européens. M. Samaras a toutefois assorti sa lettre de réserves et a plaidé en faveur de quelques modifications "pour garantir la réussite" du programme.

"LA SANCTION ULTIME" ?
Le Luxembourg a par ailleurs proposé mardi qu'on puisse exclure à l'avenir de la zone euro les pays bénéficiant d'une aide extérieure qui ne mettent pas en œuvre les mesures d'économies exigées en contrepartie. "Nous avons besoin de stabilité et de confiance [dans la zone euro], c'est la raison pour laquelle nous devons aider la Grèce, peut-être aussi d'autres Etats, avec aussi des conditions très strictes", a plaidé le ministre des finances du duché.
Le Luxembourg reprend ainsi à son compte une idée qui avait d'abord été avancée en septembre par les Pays-Bas et présentée comme "la sanction ultime". Le débat sur un mécanisme d'exclusion est relancé au moment où la zone euro réfléchit à une réforme de grande envergure de son mode de fonctionnement pour tenter de garantir sa survie face à la crise de la dette. L'Allemagne et la France poussent en faveur d'une réforme du traité de l'UE, ou d'un accord limité aux seuls pays de la zone euro qui le souhaiteraient, pour renforcer la discipline budgétaire commune.

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