Le Premier ministre grec, issu d'une lignée de politiciens, a longtemps vécu à l'étranger.
"Yorgakis", le petit Georges en grec, baigne depuis son plus jeune âge dans la politique. Il est fils et petits-fils de Premiers ministres. Son père est le fondateur du Parti socialiste grec, le Pasok. "Il a la politique dans le sang mais pas au point de tout accepter", estiment ses défenseurs. "S’il aime le pouvoir, il ne s’y accroche pas", affirment également ses proches sur Street Generation.
Né à Saint-Paul aux Etats-Unis en 1952, d'une mère américaine, Georges Papandréou y a passé une partie de son enfance avant de rentrer en Grèce. Il en sera ensuite chassé avec sa famille lors de la dictature des colonels en 1967. Il n’y retournera qu’en 1974 lors du rétablissement de la démocratie.
Sa langue maternelle est l’anglais
Elevé aux Etats-Unis, ‘Jeffrey’, de son prénom américain, a pour langue maternelle l’anglais. "On se moque des fautes qu'il commet en parlant la langue d'Homère, qu'il maîtrise moins bien que celle de Shakespeare", raconte le politologue Giorgos Kirtsos à Challenges.fr. Georges Papandréou manie aussi couramment le suédois et l’espagnol. En 2003, il a obtenu d’ailleurs le prix de l’Européen de l’année, au titre de "bâtisseur de pont".Premier ministre depuis les élections législatives de 2009, Georges Papandréou est aujourd’hui loin de faire l’unanimité. Son idée de soumettre le plan d’austérité à référendum, finalement retiré vendredi, lui a notamment fait perdre des voix au sein de sa majorité. Il a affronté vendredi soir un vote de confiance au parlement grec après avoir mis en balance sa démission jeudi. Le Parlement lui a finalement accordé sa confiance mais il doit désormais composer un gouvernement de coalition et oeuvrer à appliquer le plan de sauvetage européen.