A propos de la crise grecque, Helmut Kohl considère que "on ne doit même pas se poser la question de savoir si l'on est solidaire avec la Grèce." "Si j'avais été Chancelier, je n'aurais pas donné mon accord à l'entrée de la Grèce dans la zone euro sans réformes fondamentales dans ce pays", assure l'ancien dirigeant. "Avec moi, l'Allemagne n'aurait pas violé les critères de stabilité de l'euro. Ces fautes ont été commises. Mais la bonne nouvelle est qu'elles sont réparables. Toutefois, nous ne devons pas faire comme si c'était uniquement une question d'argent. L'Europe dans la crise a besoin d'un paquet de mesures préventives, pas idéologiques par lequel on peut remettre l'euro sur le droit chemin et assurer son avenir."
Pour l'instant, il est difficile d'évaluer l'impact de ces critiques sur les débats au sein de la CDU. Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, traditionnellement proche du parti chrétien-démocrate, Helmut Kohl a réclamé "des points de vue et des principes" clairs, car le parti n'apporte aucune réponse à la question de savoir "si quelqu'un qui refuse les euro-obligations peut être un bon Européen." En réponse aux critiques de Kohl, la FAZ note que "l'intégration a atteint un point où les différences fondamentales de mentalité et de culture entre les Vingt-Sept ne peuvent être masquées par les références à l'histoire (…) et beaucoup d'argent allemand."
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