samedi 27 août 2011
Fillon s’en prend au PS
A l’heure du chômage, le Premier ministre a consacré vendredi son premier déplacement de rentrée au thème de l’emploi. Et « taclé » les socialistes.
Après l’annonce jeudi des très mauvais chiffres du chômage pour le troisième mois consécutif et la présentation la veille du plan de rigueur –dont certains craignent qu’il ne casse une croissance déjà faible, François Fillon a sciemment choisi de faire de l’emploi « le » thème de sa rentrée. Cinq ministres l’accompagnaient à Beauvais (Oise) : Xavier Bertrand (Travail), Luc Chatel (Education), Nadine Morano (Apprentissage), Laurent Wauquiez (Enseignement supérieur) et Jeannette Bougrab (Jeunesse). Façon de montrer que le gouvernement tout entier est mobilisé, et que la bataille contre le chômage est plus que jamais l’une de ses priorités. Au même titre que la lutte contre les déficits.
Sous un temps automnal, le Premier ministre s’est arrêté dans les travées de l’entreprise d’électricité Telecoise, qui mise avec succès sur l’apprentissage. C’est l’un des leviers d’action sur lesquels l’exécutif entend mettre l’accent pour développer l’emploi. « Nous avons l’objectif d’avoir 800.000 jeunes en alternance en 2015 », a affirmé Fillon.
Devant un parterre d’élus UMP rassemblés à la mairie de Beauvais, François Fillon est longuement revenu sur la situation « difficile », et il a attribué les difficultés d’emploi à une « population active de plus en plus nombreuse, et à une forte démographie ». Il s’est ensuite montré préoccupé par les jeunes. « En cette période, notre jeunesse est en droit de s’interroger sur son avenir », a-t-il lancé. Et de dérouler quelques mesures spécifiques, malgré une marge de manœuvre financière étroite.
Des fleurs pour Woerth
Pour ne pas être accusé de grever encore un peu plus le budget de l’Etat, il est revenu sur la philosophie de ces dispositifs : « Ce ne sont pas des allocations financées sur l’endettement ni des idées démagogiques, mais des mesures concrètes », a-t-il déclaré. Puis il a insisté : « On n’a pas le droit de mentir à la jeunesse et de lui promettre tout et n’importe quoi. »
Alors que les ténors du PS sont réunis à La Rochelle, le Premier ministre leur a lancé quelques messages, endossant pour l’occasion son costume préféré de politique responsable et crédible : « Présenter les mesures, ce n’est pas le rôle le plus agréable, mais je le préfère à celui qui consiste à combattre la réforme des retraites. » Après avoir salué l’ex-ministre et désormais député UMP Eric Woerth – présent dans la salle – comme « l’artisan de la réforme des retraites si importante », il a enfoncé le clou : « Tant que l’opposition n’aura pas reconnu la nécessité d’une telle réforme, son discours sur la réduction des déficits n’aura aucune crédibilité. »
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