"Je suis prêt à procéder à de grands changements et dans ce cadre on pourrait aussi avoir recours au référendum pour obtenir le plus grand consensus possible (...)", a déclaré M. Papandréou au cours d'une réunion-marathon du conseil des ministres dans la nuit de lundi à mardi.
Il a demandé au ministre de l'Intérieur et de l'Admiministration, Yannis Ragoussis, "d'élaborer les réglementations législatives adéquates qui permettraient d'avoir recours à cet outil démocratique, prévu par la Constitution, en cas de besoin".
Rappelant que M. Papandréou s'était déjà prononcé à plusieurs reprises en faveur du principe référendaire, le porte-parole du gouvernement, Georges Pétalotis, a toutefois précisé mardi qu'un tel recours n'était pas envisagé au sujet du nouveau plan d'austérité 2012-2015 en cours d'adoption sous la pression des créanciers du pays.
La question d'un référendum "ne se pose naturellement pas maintenant", a déclaré M. Pétalotis sur la radio Vima FM.
Pour M. Papandréou, "les changements envisagés" pour le pays vont au-delà du plan de redressement, dicté par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en échange de la poursuite de l'aide financière au pays, et concernent tout "le modèle politique et économique" où dominait "le clientélisme".
Le Premier ministre a par ailleurs exclu des élections anticipées d'ici à la fin de son mandat (en 2013), et s'est engagé à respecter l'accord conclu avec les créanciers du pays pour la mise en oeuvre de l'assainissement économique.
"Aujourd'hui, la Grèce subit les répercussions d'une instabilité (financière) générale et cela nous oblige à prendre des décisions difficiles (...), les jours et les semaines qui suivent sont cruciaux", a-t-il dit.
Il a appelé "les députés à voter le programme économique à une forte majorité".
Vendredi, la Grèce et la Troïka (UE-FMI-BCE) ont conclu des négociations pour l'adoption d'un nouveau volet d'économies budgétaires et l'accélération de privatisations en contrepartie d'une nouvelle aide financière de la zone euro au pays.
Depuis lors, la tension sociale ne cesse de monter. Dimanche, le nombre "d'indignés", les manifestants qui campent depuis plus de deux semaines devant le Parlement à Athènes, a atteint plus de 70.000.
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