Le leader des socialistes a tenté de calmer l'opposition au plan d'austérité au sein même de son parti, de même qu'auprès de la population — frustrée par une année de mesures des plus sévères qui ne fournissent toutefois pas les résultats escomptés.
Des milliers de protestataires ont manifesté pacifiquement devant le Parlement à Athènes tous les soirs, depuis près de deux semaines. La colère des Grecs a augmenté alors que le gouvernement s'engageait dans de nouvelles coupes des dépenses et hausses d'impôts.
M. Papandréou a demandé au ministère de l'Intérieur de mettre en place les conditions législatives nécessaires pour permettre la tenue d'un référendum, «s'il est nécessaire».
Les nouveaux plans du gouvernement grec prévoient des mesures correctives de l'ordre de 9,34 milliards $ cette année et d'un accord de 32,11 milliards $ d'ici 2015. Ces mesures sont conditionnelles au versement de l'aide de 160,56 milliards $, prévues dans le plan d'aide de l'an dernier du Fonds monétaire international (FMI) et d'autres pays européens. L'administration Papandréou met également de l'avant une ambitieuse privatisation de 72,98 milliards $.
La Grèce semblerait toutefois avoir besoin d'autres fonds pour combler un fossé financier l'an prochain et afin d'éviter des défauts de paiement.
La semaine dernière, des responsables de l'Union Européenne et du FMI ont indiqué que la Grèce devrait recevoir une nouvelle tranche d'aide de 17,52 milliards $ au début du mois de juillet, si les mesures d'austérité en place sont jugées satisfaisantes. Une décision finale en ce sens sera prise plus tard en juin.
M. Papandréou doit toutefois composer avec l'opposition de certains de ses députés. La semaine dernière, 16 socialistes ont signé une lettre demandant un débat en bonne et due forme sur les mesures avant qu'elles ne soient adoptées.
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