mercredi 1 juin 2011
La candidature du cousin de province
Sa candidature est quasi-certaine ; ses lieutenants la tiennent pour acquise. Mais Jean-Louis Borloo continue de valser en insistant sur son côté bal musette. Il espère ainsi retenir une attention tout l'été avant d'annoncer aux premiers jours d'automne qu'effectivement, il accepte la pression de son camp. D'ici là, il aura multiplié, lui qui s'en défend, les conversations de salon et les intrigues de palais, particulièrement en raison du rendez-vous des sénatoriales de septembre. Car la Haute assemblée pourrait bien basculer à gauche en 2011 et d'autant plus facilement si les sénateurs du Centre laissaient faire. À moins que, pour éviter ce basculement historique, les sénateurs de l'UMP, loin d'être majoritaires à eux seuls, n'acceptent l'idée d'un président centriste, issu du groupe du même nom, voire du groupe qui rassemble les radicaux de gauche et ceux de droite. Derrière les effets de manche de Borloo, il y a déjà ce type de tractations. Le discours de l'ancien maire de Valenciennes, qui se veut proche, sympathique et concret, est pourtant diablement politique et calculateur. Comment les amis de Jean-Louis Borloo peuvent-ils espérer que les Français croient à l'image d'un type bonhomme, un cousin d'une province du Nord ravi de nous faire visiter ses terrils réhabilités ? Il a passé huit ans de sa vie récente dans les ministères de Chirac et Sarkozy. Ce n'est pas une honte. Mais ce n'est peut-être pas le meilleur atout.
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