mercredi 1 juin 2011
PS : À quoi joue DSK ?
Bien qu'il soit assigné à résidence dans sa maison de New York, Dominique Strauss-Kahn continue de s'entretenir avec les pontes du PS.
C'est un écrin de luxe, situé en plein cœur de Manhattan, dans le quartier de TriBeCa si cher à Robert de Niro. Mais cette « prison dorée » de 600 m2 dans laquelle l'ancien directeur du Fonds monétaire international est assigné à résidence a un avantage certain : des téléphones qui permettent à DSK, bien qu'enfermé et isolé, de rester en contact avec ses proches.
En l'espace de quelques jours, Dominique Strauss-Kahn a donc été en contact avec plusieurs hauts gradés de la rue de Solférino. Citons, pèle-mêle, Martine Aubry, Laurent Fabius ou encore Jack Lang. Bien évidemment, rue de Solférino, on arguera que ces coups de fils transatlantiques sont à la fois fois personnels et privés. Sous-entendu, DSK a d'autres sujets de préoccupation que l'avenir du Parti socialiste. Le sien lui donne assez de fil à retordre et l'audience, fixée au 6 juin, est un sujet d'attention suffisamment important pour qu'il s'accorde un peu de distance vis-à-vis de la vie politique française. Cité par Europe 1, l'un de ses lieutenants l'a d'ailleurs assuré. « Il (Dominique Strauss-Kahn) considère qu'il est sorti du jeu », a-t-il affirmé. Et les conversations que DSK peut avoir avec Pierre, Paul, Jacques et les autres sont « personnelles et purement amicales ».
Pourtant, si l'on se rappelle que, il y a encore un peu plus de deux semaines, Dominique Strauss-Kahn semblait être le favori pour remporter l'Élysée en 2012, il semble probable – voire évident – que les discussions, toutes personnelles qu'elle soient, abordent un moment ou l'autre le thème des primaires du Parti socialiste.
Certes, DSK ne prendra pas part à la course mais son absence, pour le moins remarquable, a fait de l'outsider Hollande le désormais favori des sondages. Tout porte à croire que son avis compte encore pour certains, rue de Solférino. D'autant que ses lieutenants, une fois le coup de l'émotion passé, se retrouvent sans leader et ne savent donc à quel saint se vouer. Martine Aubry ? François Hollande ? Jean-Christophe Cambadélis et Jean-Paul Huchon penchent pour la première. Pierre Moscovici, pour sa part, préfère une autre voix, la sienne. Ou, plus vraisemblablement, le député du Doubs assure ses arrières tant que le représentant officiel du PS n'a pas été clairement désigné.
DSK donnerait-il des consignes, testament politique d'un ancien champion désormais condamné à jouer les marionnettistes ? Peut-être pas aussi clairement même si ses intentions paraissent évidentes. Depuis le pacte de Marrakech, on sait que Strauss-Kahn a une préférence pour Aubry. Peut-être l'ancien directeur du FMI a-t-il essayé de convaincre la première secrétaire de se présenter, elle qui semble encore hésiter.
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