Ce mardi, les réactions de juristes ont fusé. Pour beaucoup, le ministre devrait déposer une plainte pour déboucher sur l'ouverture d'une enquête et ne risquerait rien s'il n'est pas impliqué dans cette affaire de pédomanie relatée en haut lieu selon ses dires. Sur son blog, le juriste Vincent Dufief explique par exemple que « pour qu’il y ait dénonciation calomnieuse, il faut que l’auteur soit de mauvaise foi et ait conscience que les faits qu’il dénonce sont faux ». Le juriste cite par ailleurs « l’obligation de dénonciation » des actes de pédophilie prévue par l'article 434-3 concernant la « connaissance de privations, de mauvais traitements ou d'atteintes sexuelles infligés à un mineur de quinze ans ».
De son côté, l'avocat pénaliste Thierry Lévy explique au Nouvel Obs que l'ex-ministre de l'Education nationale ne pourrait pas être inquiété pour non-dénonciation de crime. Cependant, il condamne son attitude, qu'il juge « injustifiable », « puisqu'en refusant de révéler un nom, il laisse impuni un crime qu'il juge grave ».
D'autres juristes mettent encore en avant, un jour après cette nouvelle non-révélation de Luc Ferry, l'article 434-1 du code pénal qui incrimine « le fait, pour quiconque ayant connaissance d'un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives (…)» d'être soumis à une obligation de dénonciation de ces faits aux autorités.
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