mercredi 18 mai 2011
Dix ans après
La décision de la juge américaine d'envoyer Dominique Strauss-Kahn en prison en attendant l'audience d'un grand jury a confirmé la gravité des charges retenues contre lui et le souci de le garder aux Etats-Unis jusqu'à son procès. Exit DSK comme candidat en France, ce qui justifie une fois encore le proverbe romain « La roche Tarpéienne (d'où l'on pousse les proscrits) est proche du Capitole », en l'occurrence de l'Elysée. La justice américaine a ses rigueurs et ses défauts, elle est très différente de la nôtre, mais elle traite de la même manière les puissants et les misérables, ce qui en soi est une différence positive. Les socialistes français sont donc orphelins de leur candidat favori des sondages et vont devoir lui trouver un remplaçant. François Hollande, qui était le challenger le plus sérieux de DSK, se retrouve donc en tête de la course, mais un front s'organise contre lui, et le « tout sauf Hollande » rassemble aussi bien Ségolène Royal, qui était prête à rallier DSK, que Laurent Fabius et Martine Aubry, qui avaient été les concepteurs du fameux « pacte de Marrakech ».Le hic, c'est que ce rassemblement, pour l'heure, n'a aucun candidat en situation de doubler François Hollande. D'où les tentatives pour sortir un inédit du placard : Bertrand Delanoë, par exemple, pourrait-il faire mieux que Hollande ? Cela reste à démontrer. Au fond, le seul candidat qui pourrait après ce drame rassembler derrière lui tous les socialistes s'appelle Lionel Jospin. Après le « vingt ans après » d'Alexandre Dumas, le « dix ans après » de Lionel Jospin, pourquoi pas !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire