a part en vrille !", s'est inquiété Bernard Debré, le député UMP de Paris, s'inquiétant devant Nicolas Sarkozy des développements de l'affaire Woerth-Bettencourt. Le président de la République ne doutait pas qu'il serait interpellé sur le sujet par les députés de l'UMP qu'il recevait mercredi 30 juin, à l'Elysée : "On a amorcé la réforme la plus importante qui ait jamais été faite sur les retraites", a-t-il attaqué, reléguant ainsi au rang de réforme mineure celle qui avait été conduite en 2003 par François Fillon.
"On ne peut pas nous attaquer sur le fond, donc on nous attaque sur le périphérique. Si Woerth ne portait pas cette réforme, il n'y aurait rien à lui reprocher", a affirmé le président de la République défendant, par la même occasion, l'attention que porte l'Etat aux affaires de la famille Bettencourt et à l'avenir de L'Oréal.
"Je ne veux pas que Liliane Bettencourt foute le camp en Suisse, a insisté Nicolas Sarkozy. A-t-elle bénéficié d'un avantage fiscal ? Non. A aucun moment, le ministre du budget n'a donné une instruction de quelque nature que ce soit. Eric est l'honnêteté faite homme. On ne va se laisser donner des leçons de morale par des parangons de vertu."
"JE ME SERAIS BIEN PASSÉ DE TOUT ÇA"
La situation n'en reste pas moins délicate. Et le président de la République reste persuadé que tout ce qu'il fera à chaud compliquera sa tâche. "Si je dis à Eric de partir, ça voudrait dire qu'il a quelque chose à se reprocher", a-t-il indiqué, signifiant ainsi qu'il n'était pas question, pour lui, de lâcher son ministre.
En revanche, il a laissé entendre qu'il y aurait avant la fin de l'année une réorganisation de l'UMP. Ce pourrait être alors l'occasion de faire changer de main la fonction de trésorier du parti.
M. Sarkozy a en revanche adressé quelques signaux d'avertissement à certains comportements ministériels qui "lui ont déplu". "J'en tirerais les conséquences le moment venu, a-t-il souligné, annoncant qu'il prendrait un "rendez-vous d'explications avec les Français" à l'automne. "Cela dit, je me serais bien passé de tout ça", a-t-il conclu.
jeudi 1 juillet 2010
Sarkozy : "Si je dis à Eric de partir, ça voudrait dire qu'il a quelque chose à se reprocher"
Patrick Roger
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