e suis candidat." Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, conseiller et député de Paris, n'a pas attendu le top départ de son parti pour se lancer dans la bataille des législatives 2012. De la décision de la commission d'investiture de l'UMP, qui n'a pas prévu de se prononcer sur ses candidats avant le second semestre 2011, le député de la 4e circonscription se moque un peu. Cette précipitation calculée est due à la réforme de la carte électorale : Paris va en effet subir une considérable cure d'amaigrissement parlementaire. Dotée depuis 1988 de vingt et un élus à l'Assemblée nationale, la capitale n'en comptera plus que dix-huit en 2012. Les places vont donc devenir chères.
La 4e circonscription de Paris, qui comprend aujourd'hui les 8e et 9e arrondissements de la capitale, deviendra en 2012 la 1re circonscription, qui cumulera les 1er, 2e et 8e arrondissements ainsi qu'une partie du 9e arrondissement. "Une circonscription sur mesure, sourit Pierre Lellouche. Si quelqu'un veut me prendre sur ce territoire, je l'attends." Echaudé par sa défaite, lors des municipales de 2008 face au maire sortant divers droite François Lebel, il s'avère ainsi peu enclin à attendre l'autorisation de la hiérarchie de l'UMP pour commencer sa campagne.
Rachida Dati, maire du 7e arrondissement, n'a pas non plus attendu l'aval de son parti pour afficher son calendrier personnel. Pour les législatives, Nicolas Sarkozy "a dit oui", a affirmé, sur France inter mercredi, l'élue parisienne, qui cumule déjà son mandat local et celui de députée européenne. "Dati devrait jouer collectif", se désespère-t-on au sein de la fédération UMP parisienne. La deuxième circonscription, que vise l'ancienne garde des sceaux, aurait été réalisée sur mesure pour garantir à François Fillon, premier ministre, une base arrière avant de se lancer dans la bataille des municipales de 2014. Le problème, c'est que le premier ministre n'a toujours pas exprimé son intérêt pour Paris. "François Fillon a des ambitions qui dépassent la capitale", commente-t-on au sein de l'exécutif socialiste parisien.
ASSURER UNE ASSISE LOCALE EN VUE DES PROCHAINES ÉLECTIONS MUNICIPALES
"Être candidat à la mairie de Paris est quelque chose qui est sur mon écran radar, assure aussi Pierre Lellouche. J'irai si les circonstances s'y prêtent. Je ne suis pas moins légitime que Rachida Dati, je suis élu à Paris depuis bien plus longtemps qu'elle et moi je ne connais pas Dior."
Pierre Lellouche et Rachida Dati ne sont pas les seuls ministres ou anciens ministres à vouloir assurer leur assise locale en vue des prochaines élections municipales. Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'écologie et conseillère régionale, serait prête à livrer bataille dans la 11e circonscription, à cheval sur les 6e et 14e arrondissements. "Pour trouver sa place à Paris, elle devra gagner un territoire aujourd'hui acquis à la gauche", prévient Lellouche.
Une campagne qui pourrait aboutir à un duel entre Yves Cochet, député vert sortant, et la secrétaire d'Etat. "Un écolo de gauche contre un écolo de droite ! Nous pourrons débattre du bilan du gouvernement et du Grenelle de l'environnement, se réjouit Yves Cochet. Cela serait un beau combat, cette idée m'excite beaucoup !"
Eric Nunès
jeudi 1 juillet 2010
Paris : Lellouche, Dati et Jouanno en lice pour les législatives de 2012
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