Le marché a reculé de 0,5 % en 2008, selon le classement annuel des éditeurs de Livres Hebdo.
Malgré leurs inquiétudes, les maisons d'édition tirent plutôt bien leur épingle de la crise, constate le treizième classement annuel des principaux éditeurs français du magazine Livres Hebdo. L'activité des 231 sociétés réalisant un chiffre d'affaires d'au moins un million d'euros stagne en un an, passant de 8,63 à 8,59 milliards d'euros.
Sans surprise, le trio de tête reste identique :
• Hachette Livre, la branche édition de Lagardère, creuse encore davantage l'écart sur ses concurrents avec 2,15 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008 (+ 1,4 %) ;
• loin devant Editis (Robert Laffont, Plon…, racheté par le catalan Planeta en 2008) • et France Loisirs (filiale de l'allemand Bertelsmann, en baisse de 3,4 %).
Ce trio devance toujours :
• Media Participations (Dargaud, Dupuis, Kana…) ;
• le groupe Lefebvre Sarrut (juridique).
Mais «c'est dans la tranche intermédiaire - les éditeurs réalisant un chiffre d'affaires de 5 à 50 millions d'euros - que l'activité s'est le plus dégradée l'an dernier», note le magazine qui observe une nette augmentation du nombre de maisons d'édition affichant un chiffre d'affaires en baisse. «Elles sont 107, soit plus de 46 % des maisons classées, contre 80 en 2007 (33,9 %)», précise l'enquête.
Ces résultats ne signifient pas forcément que ces éditeurs souffrent de la crise. Certains reculs s'expliquent tout simplement par la fin d'un succès. C'est le cas de Gallimard qui a subi en 2008, explique Livres Hebdo, « le contrecoup des succès spectaculaires qu'il a réalisés l'année précédente avec le septième et dernier volume de Harry Potter, L'Élégance du hérisson, de Muriel Barbery et le Renaudot de Daniel Pennac pour Chagrin d'école».
En un an, Gallimard Jeunesse a vu ses revenus chuter de plus de 47 %. Les petits éditeurs sont plus sensibles encore à ces réajustements, à l'instar de Mercure de France qui perd plus de la moitié de son chiffre d'affaires en 2008 après le succès rencontré par Alabama Song, de Gilles Leroy (Goncourt 2007).
Les succès à la rescousse
À l'inverse, d'autres éditeurs ont vu leurs revenus exploser en 2008 : La Consolante, d'Anna Gavalda, a dopé les ventes du Dilettante dont les revenus ont été multipliés par cinq sur l'année. Viviane Hamy profite aussi à plein (+ 109 %) de l'engouement pour le dernier ouvrage de Fred Vargas, Un lieu incertain. Autre maître d'œuvre récompensé en 2008, l'éditeur Zulma à l'origine de la parution de Là où les tigres sont chez eux, de Jean-Marie Blas de Roblès, récompensé des prix Médicis et Fnac. Sans oublier Actes Sud porté par le succès de la trilogie Millenium.
Seul à sortir du lot, ETAI a doublé son chiffre d'affaires l'an dernier en rachetant le groupe d'information professionnelle Gisi (L'Usine nouvelle). Reste que la palme de l'éditeur le plus rentable revient en 2008 à un éditeur public, CNRS Éditions, avec 612 millions d'euros de résultat net.
dimanche 25 octobre 2009
L'édition française résiste bien
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