mardi 24 septembre 2013
François Hollande ou le renoncement
A mesure que le quinquennat de François Hollande s'égrène, l'inconsistance du chef de l'État et l'échec de sa politique deviennent particulièrement préoccupants pour l'avenir de notre pays.
Les dernières palinodies présidentielles sur le dossier syrien ne sont, malheureusement, qu'un épisode supplémentaire à ajouter à l'effacement de la France sur la scène internationale depuis un peu plus d'un an.
Après avoir joué les matamores et les va-t-en-guerre, le Président Hollande a dû avaler d'abord la manœuvre américaine de retardement par la saisie du Congrès des États-Unis, dont Obama avait omis de l'informer, ensuite assister passivement au ballet russo-américain relatif à l'accord sur le contrôle de l'arsenal chimique de Damas.
Tout au long de la crise, la France est apparue dans une position de suivisme à l'égard d'un allié américain, qui l'a ostensiblement tenu pour quantité négligeable dans ses décisions. En outre, notre pays a été incapable d'obtenir un véritable soutien, autre que de façade, de nos partenaires de l'Union européenne. Enfin, la Russie n'a même pas pris la peine de faire semblant de prendre en considération les positions françaises. Il n'y a vraiment que François Hollande pour feindre de croire que "la pression de la France a convaincu la Russie de prendre une initiative" (interview télévisée du 15 septembre 2013).
Cette inconsistance, on la retrouve sur tous les grands dossiers internationaux et stratégiques : politique européenne complètement erratique visant d'abord à fédérer les pays du Sud de l'Union contre l'Allemagne, avant de s'aligner sur les positions allemandes sans en partager les succès réels ; politique d'interventionnisme militaire au Mali, alors que l'on prévoie une réduction drastique de l'effort de défense et du format de nos forces armées...
Sur le plan financier, économique et social, la situation est consternante. Tout le système de pensée et d'action de François Hollande, dans ce domaine, semble se limiter au matraquage fiscal et aux emplois aidés, c'est-à-dire subventionnés.
Que ces subventions publiques proviennent de ressources qui ont été prélevées sur des activités privées ou des particuliers, empêchant sans doute la création d'autres emplois, que ces emplois aidés ne permettent pas une vraie insertion pérenne sur la marché du travail, que les 84 nouvelles dispositions fiscales dues à l'inventivité socialiste détruisent le ressort de l'initiative, voilà qui échappe visiblement à nos gouvernants !
Pourtant, les résultats, si l'on peut dire, sont là : des déficits publics qui atteindront encore 4,1% du PIB cette année, selon l'aveu de Pierre Moscovici lui-même ; un chômage qui est toujours en hausse, plus d'un an après la promesse faite par François Hollande le 9 septembre 2012, d'inverser cette courbe dans l'année.
Or, comme dit l'adage : « l'erreur est humaine, persévérer est diabolique ».
Quant à la sécurité intérieure, les propres tableaux de bord du Ministre Manuel Valls révèlent une augmentation de la violence presque partout, des patrouilles de police moins nombreuses et un taux d'élucidation en nette diminution.
Gageons que la loi Taubira sur la « contrainte (sic) pénale » contribuera, si besoin était, à renforcer le sentiment d'impunité des auteurs de crimes et de délits.
Puissent le centre et la droite, dans ces tristes circonstances, comprendre qu'ils ont vraiment mieux à faire que se déchirer sur le Front national, avec lequel tout nous sépare et qui ne vise qu'à les détruire, ou sur un fumeux droit d'inventaire du quinquennat précédent.
Dans un système « hollandiste » qui a fait du renoncement une politique, c'est en effet à l'opposition républicaine de relever le gant, celui de la volonté politique au service du redressement national.
Comme disait le général de Gaulle, "on peut être grand sans beaucoup de moyens, il suffit d'être à la hauteur de l'histoire".
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