dimanche 2 juin 2013
Les indécents
Les indécents
On n’habitue à tout, paraît-il et on finit par ne plus voir les choses les plus lamentables. Le monde politique actuel dans son ensemble (je ne parle pas seulement des gouvernants) semble de plus en plus enfermé dans sa petite bulle de vanités, d’ambitions nombrilistes et de bêtise. Les exemples foisonnent : chamailleries débiles, humour dérisoire quand le pays s’enfonce dans le supplice du chômage de masse, auto proclamations prétentieuses, course effrénée aux honneurs etc. Dans l’histoire de la démocratie française, les choses étaient, me semble-t-il différentes. Les hommes d’Etat ne couraient pas après les places et les honneurs. Quand le pays avait besoin d’eux, ils répondaient à son appel, surtout en période de crise. Etre président du Conseil par exemple, avec les responsabilités que cela impliquait, n’avait rien d’une partie de plaisir et il fallait bien souvent se faire beaucoup prier pour accepter le poste. Aujourd’hui, de A à Z, nous voyons gesticuler des bandes de nano-politiciens sans esprit, sans envergure, sans caractère, bêtement agressifs, obnubilés par leur nombril (pour être poli), de purs communicants sans idées et sans volonté. Avec la décentralisation, le transfert des compétences aux juridictions et à la bureaucratie, notamment bruxelloise, les fonctions politiques nationales se présentent de plus en plus comme une coquille vide. Le « pouvoir » sert à pérorer et à se pavaner plutôt qu’à agir et prendre ses responsabilités. Les Français l’ont bien compris et ne manifestent aucune indulgence envers eux. Il faut voir le dernier classement des personnalités dans le Figaro Magazine. Pas une ne franchit la limite des 40% d’opinion favorables! Pour casser cette logique de l’impuissance publique et du rejet de la politique, il faudrait une nouvelle génération de personnalités, unissant le caractère, l’intelligence de l’histoire, le désintéressement personnel, trois vertus fondamentales qui font si cruellement défaut aujourd’hui. Ceux qui existent avec ce profil – j’en connais quelques-uns personnellement – sont condamnés à rester dans l’ombre car ils déplaisent à l’univers médiatique. S’il reste un espoir, c’est dans la démocratie, le peuple, dans l’usage qu’il fera du suffrage universel à l’avenir, en imposant à grande échelle du sang neuf, en dehors des grands partis du système médiatique (ps-fn-fdg-ump), des personnalités nouvelles, anonymes, intègres, sans haine, sans cette démesure de l’ego qui caractérise les politiciens d’aujourd’hui, enfin simplement désireux de travailler ensemble pour sortir le pays du marasme.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire