Selon un récent sondage d’opinion, le rejet de l’islam est aujourd’hui un phénomène commun à l’ensemble du monde occidental. Le sentiment d’une menace liée à la présence et la propagation de l’islam est partagé par tous, des Etats-Unis à l’Asie.
dimanche 2 juin 2013
Le monde est saturé de l'Islam
« L’islam reviendra en Europe, en conquérant et en vainqueur, après avoir été expulsé à deux reprises du continent ». Cette déclaration avait été faite par un leader islamiste radical, suite à la mort du pape Jean-Paul II. Il avait promis aux chrétiens de ne leur laisser qu’un « seul choix : se convertir à l’islam ou s’acquitter de la Jizya » (taxe imposée aux non-musulmans pour obtenir le droit de vivre en terre islamique). Il est clair qu’un tel scénario, qui semblait autrefois du domaine du fantastique, paraît aujourd’hui tout à fait réaliste. Dans un futur proche, le premier pays musulman d’Europe occidental pourrait bien être la France, où l’on compte près de 50 000 musulmans français de souche.
Les Européens eux-mêmes sont conscients de la situation. Une étude récente réalisée par la Fondation Bertelsmann montre que le rejet de l’islam est aujourd’hui devenu une caractéristique du monde occidental. Un sentiment de menace quant à la présence et à l’extension de l’islam est perçu par plus de la moitié des Espagnols et des Israéliens, ainsi que par 42% des Américains. En Europe, le niveau le plus élevé de rejet de l’islam a été enregistré en Espagne et en Suisse – et le plus bas au Royaume-Uni (45%). Dans le cas du Royaume-Uni, ce résultat peut être expliqué par le fait que l’étude n'a été menée qu’auprès de la moitié de la population – principalement des personnes issues de l’immigration ou de minorités ethniques. D’ailleurs, au cours des dix dernières années, 620 000 Britanniques de souche ont quitté la ville de Londres.
Selon certains, l’islam déferle actuellement sur le monde occidental grâce notamment à la force de ses traditions et de sa foi, alors que les Européens sont face à une crise de leurs valeurs familiales et à une situation de soif spirituelle. Yuri Tabak, écrivain et spécialiste des religions, estime que les ressources financières de la communauté musulmane jouent un rôle important dans cette conquête du monde par l’islam.
« Contrairement à d’autres religions, comme le christianisme ou le judaïsme, l’islam est actuellement une religion en expansion. Et conformément à ses préceptes et pratiques, les représentants de l’islam cherchent à étendre leur sphère d’influence à différents niveaux. Au niveau de l’installation des migrants et au niveau des mouvements islamiques beaucoup plus agressifs qui cherchent à appliquer le Coran et ses sources sacrées en conquérant le monde pour construire un califat mondial ».
Depuis plusieurs décennies, les difficultés démographiques et économiques ont conduit les pays de l’Union européenne à légaliser et même à promouvoir l’immigration en provenance des pays musulmans. Les hommes politiques européens ont même été jugé indécent de s’interroger sur la compatibilité des principes de l’Europe contemporaine avec ceux de l’islam. Ils ont prôné les idées de tolérance et de multiculturalisme. Malgré Samuel Huntington et son célèbre ouvrage Le Choc des civilisations, qui a souligné que l’islam et l’Europe étaient aux antipodes l’un de l’autre et qu’ils constituaient deux civilisations antagonistes intrinsèquement hostiles l’une à l’autre. En Union européenne, au contraire, l’idée d’intégration de la communauté musulmane, permettant à terme un rapprochement des civilisations chrétienne et musulmane, a prévalu.
Les exemples de travailleurs immigrés ayant fait des carrières exceptionnelles en Europe, voire même devenus députés européens, ont permis de soutenir ces thèses optimistes. Mais ces cas de réussites ne sont en réalité que des exceptions qui ne sont pas représentatives de la réalité des sociétés européennes désorientées et de ses élites politiques.
Néanmoins, selon Anatoly Krassikov, politologue, théologien et directeur du Centre d’étude de la religion et de la société de l’Institut Européen de l’Académie des Sciences de Russie, si l’Europe agit avec sagesse, le monde musulman peut devenir non pas un ennemi juré, mais un allié fidèle.
« L’islam n’est pas en lui-même dangereux pour l’Europe. En son sein, il y a de nombreuses tendances différentes, dont bien sûr la charia. Et la conversion de l’islam à une autre religion peut être passible de mort. Le destin de l'Europe dépend de la façon dont les Européens réagissent à ces nouveaux colons installés sur leur territoire. Seront-ils capables de trouver une langue commune ? Cela ne pourra pas se faire par la répression, ce qui ne signifie pourtant pas que l’on doive se rapprocher des terroristes. Mais le terrorisme peut et doit être combattu en collaboration avec les musulmans. Car autrement, on va assister à une vague croissante de méfiance et d’aversion mutuelle qui risque de bouleverser gravement la situation en Europe, mais aussi des autres continents ».
Une interrogation préoccupe beaucoup l’Europe aujourd’hui : la croissance de la population musulmane va-t-elle conduire à l’islamisation du continent ? Beaucoup de dirigeants islamiques radicaux répondent déjà par l’affirmative. Les hommes politiques européens cherchent à ignorer cette question. Cependant, une telle attitude ne résoudra pas les problèmes. Cela conduit seulement à isoler la population musulmane locale et à augmenter l’influence de l’islam politique, et pourrait bientôt devenir une véritable menace à l’existence même de la civilisation européenne contemporaine. Pour l’instant, un tel scénario paraît encore possible à éviter, mais nous espérons que l’Europe, comme l’ensemble de l’humanité, ne va pas retomber au temps des guerres de religion.
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