TOUT EST DIT

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jeudi 9 mai 2013

Affaire Lagarde : la stratégie du discrédit


Affaire Kadhafi-Sarkozy, Affaire Tapie… Décidément la pression exercée sur les anciens du gouvernement Fillon s’accentue. En attendant Fillon se déplace à Moscou et mène des négociations… On se demande bien sur le pourquoi. Ca bouge beaucoup du côté de la droite et l’on sent un vent de renouveau souffler sur le camp de l’Ancien Président de la République. C’est vrai que selon ses proches Sarkozy ne rêve qu’à la quiétude et le doux confort qui semblent être siens depuis qu’il a perdu la batailleprésidentielle et s’est installé dans sa nouvelle position. Cependant l’entourage de l’ancien président témoigne d’un regain d’intérêt prononcé chez le patient à l’égard des actualités nationales et internationales. On comprend facilement que tout ce remue-ménage dérange la gauche au pouvoir et provoque une réaction facilement prévisible de l’ordre : tiens-toi tranquille dans ton coin sinon il t’en cuira !
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En se penchant sur le dernier-né de la campagne menée tambour battant contre les féaux de Fillon, c’est-à-dire l’affaire Lagarde, on aura vite fait de découvrir que le tout semble être cousu de fil blanc. Tout d’abord pourquoi avoir organisé des perquisitions à domicile de Christine Lagarde en 2013 ? Le dossier est instruit à partir de 2011 et l’affaire allait son train sans remous et esclandre. Et voilà que le juge saisit le procureur pour qu’il lui baille un mandat contre Madame Lagarde.
Certes, certaines personnalités comme Jacques Sapir bien connu dans le monde de la haute finance, n’y voit rien d’extraordinaire :
 On aurait aimé vous entretenir sur Christine Lagarde et l’affaire, assez spéciale, qui la concernerait ans le cadre de l’affaire Tapie. Est-ce que d’après vous il s’agirait d’une attaque contre Madame Lagarde ?
Jacques Sapir. La perquisition réalisée au domicile de Madame Lagarde fait partie de l’enquête et c’est une procédure normale dans la justice française. Elle n’implique aucune présomption de culpabilité par rapport à Madame Lagarde. Elle découle en fait de la volonté du juge d’instruction en charge de l’affaire Tapie de vérifier qu’il n’y a aucun document concernant l’affaire Tapie au domicile de Madame Lagarde. C’est une mesure qui doit être considérée comme une mesure normale à ce stade de la procédure ».
On n’est pas dupe. Il est tout à fait évident que l’affaire d’arbitrage privé de la transaction de Tapie est à cent lieues de l’intérêt purement professionnel. Il est tangible que Lagarde a en quelque sorte enfreint la consigne mais elle a déclaré avoir agi de son propre chef et délibérément. Même si elle cherchait à sauver les meubles, on ne saurait lui reprocher grand’chose. Quand on la nommait d’ailleurs chef du FMI, personne n’y voyait d‘inconvénient et ce, nonobstant le fait que les poursuites judiciaires ont été engagées en 2011 déjà, c’est-à-dire bien avant sa nomination.
L’explication de cette affaire qui relève de la politique plus que du Parquet donne à réfléchir : ou bien Christine Lagarde est devenue une personne peu commode au FMI dont il faut se débarrasser à tout prix, ou bien il s’agit d‘une attaque oblique de l’ancien maître de l’Elysée pour déprogrammer son retour en politique. Quoi qu’il en soit, la « guerre des valeurs » entre la gauche et la droite françaises continue mais il semble que cette fois-ci il s’agit des valeurs purement matérielles. Et sur ce champ de bataille les deux partis semblent être à égalité. On a presqu’envie de leur demander : Et la France là-dedans ?

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