samedi 15 décembre 2012
Vivement 2014 !
Vivement 2014 !
Que d’amicales dissonances franco-allemandes en clôture du Conseil
européen ! Dans sa conférence de presse à l’adresse des Français, le
président Hollande s’est montré résolument optimiste. L’Europe aurait
enfin bougé en 2012 avec quelques avancées majeures comme cette union
bancaire encore à parfaire, plus une feuille de route pour de véritables
réformes au sein de la zone euro, à définir en première étape dès juin
prochain. Peut-être aussi une renégociation sur les fameux « eurobonds »
après les élections européennes de 2014 suivies de la mise en place
d’une nouvelle Commission… Bref, sans être jugulée, la crise européenne
serait moins aiguë. Grâce à quelques portes ouvertes – ou entrouvertes –
sur l’espoir.
Changement de ton chez Angela Merkel face à son
opinion publique à elle. Pas d’optimisme, pas de pessimisme non plus.
Seulement du réalisme enrobant de multiples conditions les avancées
bruxelloises. Du pragmatisme très « fair play » également, en saluant le
compromis sur l’union bancaire en devenir, dont Berlin ne voulait pas,
et sans doute à mettre au compte de l’opiniâtreté du ministre Pierre
Moscovici en excellente entente avec son homologue allemand Wolfgang
Schäuble. C’est d’ailleurs la première fois depuis longtemps que Paris a
su imposer – au moins, partiellement – son point de vue à l’Allemagne.
Notamment en donnant de nouveaux pouvoirs à la BCE de Francfort qui,
sous Mario Draghi, a déjà su s’affranchir de contraintes réglementaires
liées à l’euro. Au grand dam des tenants de l’orthodoxie à l’allemande.
Toute
avalanche d’amabilités à part, le rapprochement franco-allemand se
limite pour l’instant à cette supervision bancaire. Même si Paris et
Berlin restent le moteur de l’Europe – et le Conseil de Bruxelles l’a
démontré une fois de plus – encore faut-il dégripper la machine d’une
façon ou d’une autre pour vraiment sortir la zone euro de la crise.
Certainement
pas en 2013. L’Allemagne entre en campagne électorale pour les
législatives de septembre. Devant le Bundestag archi-souverain en
matière européenne comme au congrès de la CDU, la candidate-chancelière
était parfaitement claire : Berlin ne changera en rien ses principes sur
la politique de l’euro, et c’est un engagement. Mais en 2014, année où
curieusement les échéances discutées à Bruxelles ont été reportées ?
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