Impossibilité technique de départager François Fillon et
Jean-François Copé. Impossibilité de valider qui l'a emporté dans ce
vaudeville interne de la course au leadership de l'UMP qui n'a pas de
chef élu. Le pathétique le conteste à l'irresponsable. Le spectacle est
indigne d'un parti d'une démocratie sereine et mature. L'ombre de
Nicolas Sarkozy plane encore sur son mouvement. Pourtant depuis sa
défaite aux législatives, l'UMP et la droite parlementaire sont demeurés
pugnaces, loin de l'effondrement ou plutôt de l'implosion annoncée.
Elles doivent cette quasi dynamique aux difficultés de l'actuelle
majorité, à un personnel expérimenté mais surtout au score de Nicolas
Sarkozy au second tour de
l'élection présidentielle.
Nicolas Sarkozy a perdu. Mais il a obtenu 48,3% des suffrages exprimés. Il a ainsi sauvé les positions de l'UMP dans la bataille de la recomposition au sein des familles des droites. Le FN et Marine Le Pen, certes dans la continuité de sa défaite personnelle aux législatives, peinent à s'affirmer. Au centre, il faudra attendre un peu pour saisir l'impact de la tentative d'évasion dans une UDI aux contours proches d'une mini UDF à la sauce Borloo. Et surtout la recomposition s'achèvera, en réalité, dans la législative en mode proportionnelle en 2017 qui sera l'arme ultime du Président François Hollande.
Quoi qu'il puisse se passer d'ici là, Nicolas Sarkozy même sorti du jeu politique quotidien, même s'il confirme son éloignement, va demeurer, qu'il le souhaite ou non, un leader des droites. Comme une figure tutélaire dont les citoyens raffolent, en particulier en temps de crise. Un recours, au moins imaginaire, même pour celles et ceux qui l'avaient détestés. Au grand regret légitime des François Fillon, Jean-François Copé, Jean-Louis Borloo, François Bayrou et Marine Le Pen.
Les Français attendent d'abord des idées
Le quinquennat est rapide comme notre temps digitalisé et mondialisé, loin du tempo du septennat d'un autre siècle. Il se pourrait même que Sarkozy devienne à terme, l'une des personnalités politiques préférées des Français. Tout ceci n'arrange en rien les affaires des actuels leaders des droites. Et ca pose à l'UMP en particulier la question du choix de positionnement et de stratégie pour les 5 prochaines
années. L'enjeu du leadership n'a pu être réglé ce week end. Etait-il nécessaire de le clarifier immédiatement après les 2 défaites de l'année ? Il n'est pas certain que les français, même ceux qui se reconnaissant dans les forces des droites, espèrent une alternative personnalisée, individualisée à François Hollande et à son Gouvernement. Un parti politique n'est pas seulement une machine à fabriquer un candidat. Ils attendent des idées, une
vision, des explications, ... et des victoires ensuite.
C'est dans l'opposition qu'il faut faire naître un nouveau paradigme pas quand on est dans l'action. Et sur l'ensemble de l'échiquier politique, il y a comme une panne idéologique. Plus personne n'a quoi que ce soit de fort et d'emblématique dans son magasin. La vision a fait place nette et générale un discours tétanisé sur la crise et surtout à un message et une pratique de plus en plus gestionnaires qui délaissent toute proposition pour le futur. Et ce futur, le notre à tous et en particulier celui de nos enfants, a besoin d'avocats dans le
présent. Pas d'un seul !
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