Une étude suédoise menée durant quarante ans auprès de 1,2 million de
patients affirme qu’il existe un lien entre les maladies mentales et le
souffle créatif. Pour autant, les Mariannautes considèrent qu’une
personne atteinte de bipolarité, de schizophrénie ou encore d’anorexie
n’est pas forcément une(e) artiste en puissance.
« Pourtant, note Elie Arié, il me semble que le docteur Gachet avait écrit que Van Gogh peignait des toiles moins intéressantes lorsqu'il allait bien, et même, comme il appréciait beaucoup sa peinture, qu'il se demandait s'il lui rendait vraiment service en cherchant à améliorer son état. » Les affection mentales seraient-elles un atout l'artiste ?
Pour MARIPANAME, Mariannaute atteinte de bipolarité depuis de nombreuses années, parler d’une poignée de bipolaires célèbres et créatifs ne doit pas amener à généraliser sur l’ensemble des malades : « Nous autres bipolaires, on nous bassine avec tous ces bipolaires célèbres, peintres, musiciens, écrivains, hommes politiques, citons au hasard Eric Clapton, Virginia Wolf, Winston Churchill, Hemingway. Rien que sur ces quatre, deux suicidés ! Créatifs, oui, mais pas tous, l'immense cohorte des bipolaires est principalement dépressive et en dépression pas de création, rien que souffrance, non désir et repli sur soi. »
De l’isolation à la création
Evoluer en marge de la société, c’est aussi évoluer en marge de la norme et du formatage que celle-ci impose : « La créativité est une forme de non conformisme, une tendance à aborder les situations sous un angle incongru en contradiction avec le formatage culturel, voire une certaine résistance à ce formatage. Le génie est en général un hérétique dans son domaine de prédilection et la résistance au formatage est une condition pour acquérir la capacité de s’évader du consensus et du conformisme. » (Pépin LECOURT) « La difficulté réside en ce que le système scolaire (et psychiatrique) reconnaît rarement l'écart à la norme comme une qualité, d'où le malaise qu'éprouvent certains enfants précoces, futurs artistes », ajoute Michael SPECHT.
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