L'avenir se trame à l'ouest aux USA aussi
Entre l'élection présidentielle américaine et la française, il y a un
aussi grand fossé qu'entre les séries télé produites outre-atlantique et
celles du pays des quatre cents fromages. Aux États-Unis, c'est du
grand spectacle, un véritable suspense, un engouement populaire très
marqué… Et en même temps la démocratie y est simplifiée par le
bipartisme et par un attachement très relatif aux « programmes » des
candidats. Les termes n'ont pas du tout la même dimension ici et là-bas.
Oserait-on, en France, opposer les démocrates et les républicains ? On
ne peut pas, du coup, lire la réélection américaine avec notre prisme -
déformant - droite contre gauche. Du coup, il est extrêmement émouvant
de voir la classe politique française s'enthousiasmer à l'unisson de la
réélection de Barack Obama, qui fait ainsi durer une cohabitation avec
la chambre des Représentants, républicaine. Certes, il n'est plus
porteur, comme en 2008, d'une espérance inouïe, mais il demeure taillé
pour son costume avec une vision très sociale et humaine de la société
moderne, modéré et pragmatique. Une sorte de « centriste » qui a réussi
l'exploit de ne pas endosser la responsabilité de la crise dont il est
pourtant le premier gestionnaire. Le seul point commun entre les deux
nations, est qu'elles regardent toutes deux vers l'ouest. Les Français
s'agitent mais les Américains les ignorent. Ils ont compris que l'avenir
se jouait du côté où le soleil se couche. Où un président est désigné
par le Parti communiste chinois. Ni républicain, ni démocrate. Et de
fait un acteur majeur de la mondialisation capitaliste. Aux côtés de
notre ami Barack.
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