mardi 9 octobre 2012
Les grosses ficelles de Jean-François Copé
Les grosses ficelles de Jean-François Copé
Après sa sortie sur le « racisme anti-Blancs », Jean-François Copé a
lancé de nouveau un énorme pavé dans la « chorba » sur les terres où le
Front national réalise de très bons scores (plus de 25 % pour Marine
Le Pen aux dernières présidentielles loin devant Hollande).
Au premier jour de la campagne officielle pour l‘élection à la présidence de l’UMP,
le député maire de Meaux, partisan d’une « droite décomplexée », a
choisi de parler du ramadan. Le problème avec les apparatchiks de l’UMP
comme Copé, c’est que, comme ils n’ont pas de convictions dans ce
domaine et qu’ils ne croient pas eux-mêmes à ce qu’ils disent, ils ne
font qu’une mauvaise paraphrase de ce que nous annonçons et dénonçons
depuis trente ans dans Présent. La grosse différence c’est
qu’eux, pendant ces trente années-là, ont été les principaux acteurs ou
les complices actifs de la politique qui a amené la situation qu’ils
dénoncent aujourd’hui :
« Il est des quartiers où je peux comprendre l’exaspération de
certains de nos compatriotes, père ou mère de famille rentrant du
travail le soir, apprenant que leur fils s’est fait arracher son pain au
chocolat par des voyous qui lui expliquent qu’on ne mange pas pendant
le ramadan», a déclaré Copé lors de son meeting.
« Plus ses chances sont minces plus les ficelles électoralistes de
Copé sont épaisses », a ironisé le vice-président du Front national,
Florian Philippot. Avant d’ajouter : « derrière, aucune envie sincère de
régler les problèmes. Copé me semble dans un sacré pétrin électoral ».
Jean-François Copé avait déjà évoqué le cas de collégiens « à qui on
arrache leur goûter » pour cause de ramadan dans son livre-programme Manifeste pour une droite décomplexée.
Mais la phrase était passée inaperçue. Vendredi, Copé a tout fait pour
la faire entendre. En retransmettant son meeting en direct sur internet,
puis en reprenant la phrase sur son compte Twitter.
«Jusqu’où ira Jean-François Copé?», s’interrogeait samedi SOS Racisme en qualifiant de « grotesques » les propos du candidat à la présidence de l’UMP.
« C’est pathétique, le ramadan a eu lieu cette année en août,
c’est-à-dire hors période scolaire, Jean-François Copé est vraiment prêt
à tout pour gagner. »
Le témoignage d’un autre Jean-François
Il y a bien plus intéressant que ces petites phrases opportunistes
de la part de politicards qui veulent retrouver leurs postes et leurs
prébendes. Comme le témoignage vécu et la réflexion profonde et utile de
Jean-François Chemain, professeur en ZEP et auteur de Kiffe la France (Via Romana)
qui a constaté en tant qu’enseignant de banlieue combien les petits
Français d’origine sont imprégnés par l’islam ambiant. Pensant
couramment par exemple qu’on n’a pas le droit de manger de porc…
Dans son livre, Jean-François Chemain raconte l’incroyable chronique
de l’islam des collèges qui prospère sur l’inculture et la haine. Il
décrit le temps passé à juguler les éruptions de «?fierté exacerbée, de
préjugés ressassés, de frustration collectivement confite » dès qu’il
est question de l’expansion musulmane, des apports de la civilisation
grecque, de l’empire ottoman ou de la Palestine… Il y a ceux qui sont
« pressés d’étudier les nazis », parce qu’ils «?n’aiment pas les
Juifs?», ceux qui hurlent « C’est de la discrimination ! » quand on les
sort du cours, et les petits provocateurs qui demandent?: « Pourquoi on
n’a jamais cours le lundi de Pâques???»
« Dans mon collège de banlieue, témoigne Jean-François Chemain, une
large majorité des élèves porte un patronyme arabe assorti, comme il se
doit, d’un prénom musulman. Il faut y ajouter les Turcs et les élèves
originaires d’Afrique noire, quasiment tous musulmans. Rien d’original à
cela. Ce qui l’est plus, c’est le nombre de noms européens accolés à
des prénoms musulmans, tels Ibrahim Dupont, Djamila Martinelli, Youssef
Lopez ou encore Mohamed Schmitt (…) L’inverse est aussi fréquent, même
si moins visible : on distingue moins aisément les enfants issus d’un
père musulman et d’une mère chrétienne, car alors il n’y a plus la
moindre trace, dans leur identité, de la partie chrétienne. Cela va bien
plus loin qu’un prénom sur une carte d’identité. J’observe que ces
élèves issus de mariage mixtes, même s’ils se sont soldés par une
rupture, se définissent comme purement musulmans. La jeune Da Silva,
élève de 4e, m’annonce que “bien sûr” elle va fêter l’Aïd et être
absente le lendemain. Le petit Schmitt, en 6e, se présente comme “arabe”
et, lorsque je lui fais remarquer qu’il a aussi des origines
alsaciennes dont personne avant moi ne lui a jamais parlé, il se vexe et
me demande de ne plus les évoquer. Il rêve d’être pâtissier, pour faire
des pâtisseries orientales, bien sûr. Quant à Kristina Duval, de 3e,
elle a porté le survêtement de l’équipe algérienne durant toute la coupe
du monde de football. On pourrait multiplier les exemples. »
La France, s’interroge Jean-François Chemain, qu’est-ce qu’on leur
en a dit et montré pour qu’ils nourrissent à son égard tant de mépris et
de ressentiment ?
Chemain met en parallèle les discours de ses élèves – qui sont
d’abord des adolescents abandonnés à eux-mêmes – et cette France qui
transpire la haine de soi. Dès l’IUFM, avec la
déconstruction systématique du récit national, la traque aux dernières
miettes de « bonne conscience nationale », sur fond
d’« antichristianisme radical et prêt à tout ». Dans des manuels
scolaires qui entretiennent à tour de pages la culpabilité
(colonisation, esclavage, etc.). Dans les nouveaux programmes d’Histoire
qui escamotent Clovis, François Ier, Louis XIV et Napoléon…
L’urgence politique ne concerne pas seulement le renfort de
policiers et de profs dans les quartiers-ghettos, évidemment, mais
commence par le rétablissement d’un peu de vérité, là où abondent les
clichés, les mensonges, les manipulations et les reniements.
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