TOUT EST DIT

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mercredi 26 septembre 2012

Sanofi ou ça suffit ?


La rumeur qui bruissait est devenue officielle. Sanofi a bien l'intention de se séparer de près d'un millier de salariés d'ici 2012. Un chiffre plancher selon les syndicats, qui craignent un chiffre plus élevé encore. Un cas d'école et une nouvelle épine pour le gouvernement. Comme pour PSA Aulnay en juillet, Arnaud Montebourg a encore dénoncé un plan « inacceptable », mais sans aucun engagement concret à annoncer. Hier, son cabinet se félicitait plutôt que le groupe pharmaceutique ait « suivi les recommandations du gouvernement » en réduisant l'ampleur des suppressions de postes - de 1 371 à 900. La marge d'action du ministère du Redressement productif est désormais connue : 34,5 %. Une avancée, certes, et qui, vu le sujet, n'incite pas particulièrement à l'ironie. Reste que, plus encore que pour Peugeot - en réelles difficultés économiques - ce plan social apparaît difficilement justifiable d'un point de vue politique. Le champion tricolore, en passe de devenir le leader mondial de la pharmacie, affichait 5,7 milliards d'euros de bénéfices en 2011. En partie grâce à cette stratégie de restructurations massives qui a valu à son PDG de se faire traiter de « patron voyou » par le maire socialiste de Toulouse, qui craint pour l'avenir du centre de recherche de Sanofi implanté dans sa ville. Ce nouveau dossier remet aussi la pression sur le gouvernement afin qu'il légifère contre les licenciements boursiers. Un engagement de François Hollande lors de la primaire du PS, repris, en juin, par Montebourg. Mais une promesse qui ne paraît plus être à l'ordre du jour.

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