mardi 25 septembre 2012
Dedans mais dehors…
Il n’est pas surprenant que les Verts s’opposent à la ratification du
traité budgétaire européen. Ne voulant pas de la rigueur, ils trouvent
logique de placer la fidélité à leurs convictions avant la solidarité
présidentielle.
Que des parlementaires, y compris dans la
majorité, gardent leur liberté de vote n’a en soi rien de choquant. On
s’est assez moqué des « députés godillots » qui marchaient comme un seul
homme aux débuts de la V e République pour ne pas admettre une liberté
de conscience, et donc de choix, avant de trancher un sujet majeur. La
séparation entre pouvoir législatif et pouvoir exécutif est à la base du
système démocratique.
La différence, c’est que deux écologistes
sont ministres depuis quatre mois. Le problème se situe donc au sommet
du pouvoir exécutif.
Quand M me Duflot souhaite la dépénalisation
du cannabis, cela ne dépasse guère l’anecdote. Mais quand elle entend
conserver son portefeuille dans un gouvernement favorable au traité
budgétaire européen tout en restant dans un parti qui s’en écarte
absolument, elle révèle une aptitude au grand écart qu’on attend plus
d’une ballerine que d’une ministre. A ce niveau de pouvoir, cohérence
idéologique et cohésion politique devraient aller de pair. Ce n’est pas
le cas.
Outre qu’elles éclairent les fragilités du président et du
gouvernement, les contorsions dialectiques des Verts soulignent
l’incertaine maturité de ce parti qui se délecte de ses pieds de nez et
n’en finit pas d’être dedans et dehors.
Cette subtilité est
lassante. Quand approcheront les prochains scrutins locaux, les
écologistes se feront-ils à nouveau les chantres du contrat municipal
pour ensuite mieux faire étalage de leurs vertueux états d’âme ?
On sait le goût des Verts pour la bicyclette. Est-ce une raison pour qu’ils agissent indécrottablement en suceurs de roue ?
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