Dans l'attente du verdict en milieu de journée, la mobilisation internationale s'intensifie. Une manifestation est prévue à Paris.
Les trois jeunes femmes du groupe de
punk rock russe Pussy Riot, contre lesquelles le parquet de Moscou a
requis trois ans de camp pour une "prière" anti-Poutine dans une
cathédrale, connaîtront leur jugement vendredi, journée mondiale de
soutien pour leur libération.
Le procureur a requis trois ans de camp contre chacune d'elles, expliquant avoir tenu compte de leur casier judiciaire vierge et du fait que deux des femmes ont des enfants en bas âge. La peine maximale est de sept ans de camp. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe et l'une des femmes a comparé ce procès à celui des "troïkas de l'époque de Staline", en allusion aux groupes de trois personnes (troïka) qui, du temps de la terreur stalinienne, condamnaient à des années de camp ou même à mort de manière arbitraire et expéditive.
Alors que l'affaire a profondément divisé la société russe, la juge chargée du procès, Marina Syrova, a été placée jeudi sous protection de l'État à la suite de menaces qui émaneraient de partisans du groupe. Les trois femmes ont reçu de nombreuses marques de soutien international, notamment de la part de députés allemands, de la chanteuse américaine Madonna, de l'artiste d'avant-garde Yoko Ono, veuve de John Lennon, ou encore de l'ex-Beatles Paul McCartney.
Une journée mondiale de soutien aux Pussy Riot a d'ailleurs lieu vendredi, avec des actions dans de nombreuses capitales Londres, Varsovie ou encore New York. À Paris, un rassemblement est prévu à 12 h 30, place Igor Stravinski.
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