lundi 4 juin 2012
Une première dame qui intrigue
Dilemme. Je ne sais pas si elle avait répété
des heures durant devant sa glace la cérémonie d’intronisation. Reste
que. À la regarder, flanquée sur ses stilettos de star, attaquer d’un
pas affirmé le tapis rouge élyséen. À la voir faire une pose le temps
d’un sourire à peine rosi accordé à la horde de ses ex-partenaires de
labeur parqués sur les graviers de la cour. À noter son naturel en
réponse à leurs tirs groupés d’un regard nullement apeuré, leur offrant
cet arrêt sur images dont elle connaît l’impact. À la retrouver tout en
haut des marches du palais, se prêtant à l’accolade avec celle qui, à sa
manière de séductrice un rien déjantée, lui a passé son pouvoir déjà
parée de son battle-dress des jours d’après, nul doute que Valérie
Trierweiler avait bûché son sujet en journaliste experte qui se prépare à
décrocher le scoop de sa vie.
ALORS, oui,
Valérie Trierweiler savait où elle mettait les pieds. Pour preuve. Passé
le rituel de l’intronisation, la voilà, comme en pays de connaissance,
qui suit sans hésiter le président pour saluer dans sa foulée les
invités dont elle semble si familière. Un couple donc. En couple. Qui
reçoit. Certes, elle se tient à distance protocolaire. Deux pas derrière
comme il se devait. Mais c’est une première de première dame. Et sa
seule concession au statut qui n’a pas de règle, que des devoirs. Dès
lors, peu importe cette histoire de non-mariage qui, au fil des jours,
devient un atout médiatique.
AUX ÉTATS-UNIS,
la girlfriend du French president fascine plus la presse que le nouveau
venu au G8 et ses promesses de retrait d’Afghanistan. Cet ensemble, à
l’Élysée. Sans capeline, je vous l’accorde. Mais ce blanc du manteau et
de la pochette sur cette robe de mousseline noire avait tout de la
panoplie du plus beau jour d’une vie pour qui s’engage une seconde fois,
voire une troisième, devant M.le maire, non? Ni trop sexy ni plan-plan.
D’une élégance effacée. D’une féminité retenue. Comme pour ne pas
choquer les enfants de la patrie qui ne sont, comme il se doit, pas tous
à 100 % ravis de cette nouvelle alliance. Ah! les familles recomposées…
Pour se faire accepter, il faut ménager. Mais aussi savoir s’imposer. À
propos, déjà L’Express se demande si Valérie en fait "trop". À
croire que l’état de grâce pour cette héroïne d’un roman républicain
devrait être réduit à la sauce morne d’un régime sans sel. De ce
côté-là, on a eu droit au « trop », puis au « pas assez », les années
passées. Alors laissons Valérie Trierweiler prendre ses marques.
RESTE
cette part essentielle. Celle de la compagne amoureuse appelée sur la
scène de la victoire, à Tulle, le 6 mai, par celui qui lui doit d’avoir
perdu ses rondeurs pour gagner en stature. Ce qui lui valut, à elle, de
lâcher les galons de son job. Révélée aux yeux du monde, apparue en
vedette américaine, elle a su surprendre le tout nouveau président d’un
air d’accordéon, nous donnant à voir un instant de vie en rose de bel
augure. Qui pourtant ne sera pas si rose tous les jours. Mais. Serait-ce
le changement qui m’enchante? M’aveugle? Dilemme, donc.
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