lundi 9 avril 2012
L'instrumentalisation de l'islam
L'islam devient objet de tous les amalgames en période électorale ou
lorsqu'un événement fait ressurgir le « péril islamiste ». Plus encore
quand les deux actualités se percutent. Ainsi, depuis l'affaire Merah,
a-t-on assisté à des opérations spectaculaires contre de présumés
djihadistes (dont la dernière s'est finie par la remise en liberté de
tous les interpellés sans qu'aucune charge ne soit retenue). Dans le
même temps, le gouvernement frappait d'interdiction d'entrée sur le
territoire plusieurs orateurs attendus au rassemblement de l'Union des
organisations islamiques de France (UOIF). Et Nicolas Sarkozy mettait en
garde publiquement cette fédération conservatrice et proche des Frères
musulmans. Une fermeté qui ressemble fort à de l'opportunisme, venant de
l'ancien ministre de l'Intérieur qui voulait faire de l'UOIF un
interlocuteur privilégié, du temps où il comptait sur les imams pour «
pacifier les banlieues ». Et une intransigeance anachronique, alors que
l'association est en phase de notabilisation et d'affaiblissement face à
des salafistes plus radicaux qu'elle. Les thèses intégristes doivent
bien sûr être combattues sans relâche, et l'image d'orateurs parlant
devant une salle où hommes et femmes voilées sont séparés a de quoi
heurter (en n'oubliant pas que l'église catholique avait, il n'y a pas
si longtemps, des exigences assez similaires). Il est facile d'agiter le
chiffon rouge - où plutôt vert - mais si Tariq Ramadan est suspect de
double langage, ses mots d'hier, appelant les politiques à « unir la
France plutôt qu'à la diviser », avaient la force du bon sens. Et les
musulmans, comme les autres, ont le droit à l'indifférence.
NON ET NON, LES EXCÈS DES MUSULMANS TANT DANS LEURS EXTRÊMISMES QUE DANS LEUR COMPORTEMENT SOCIAL, FONT QU'UNE MAJORITÉ DE FRANÇAIS VOMIT CET ABSOLUTISME.
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