"N'EST PAS MITTERRAND QUI VEUT"
Dans cet entretien, le candidat de l'UMP vilipende une nouvelle fois François Hollande dont la "stratégie est l'esquive, l'ambiguïté, la faiblesse de dire oui à tout le monde". "M. Hollande, c'est 'j'imite François Mitterrand le matin, et j'en appelle à l'antisarkozysme le soir'". "Le problème, c'est que l'antisarkozysme, ce n'était ce qu'il croyait et n'est pas François Mitterrand qui veut", a asséné le président-candidat.
En réponse, le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, a dénoncé dimanche "la violence et l'agressivité de ton" de Nicolas Sarkozy contre la gauche, ainsi que "le caractère outrancier" de ses propos qui sont "indignes de la fonction présidentielle." "Les Français ont le droit d'avoir un président de la République qui ne méprise pas des catégories entières de ses compatriotes et qui sache rassembler son peuple au lieu de le diviser et apaiser les tensions plutôt que de les entretenir. C'est le choix de François Hollande qui, en cette circonstance comme depuis le début de la campagne, oppose la dignité à l'offense et la hauteur de vue à l'agitation", conclut le maire de Paris.
LA VAGUE "EN PLEINE FACE"
De son côté, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande, a accusé Nicolas Sarkozy de s'être livré à un "exercice de dénaturation" du programme du candidat socialiste. "Nicolas Sarkozy a annoncé que François Hollande voulait supprimer le quotient familial, ce qui est absolument faux. Ce que le candidat socialiste propose, c'est d'abaisser le plafond du quotient familial de 2 300 à 2 000 euros, une réforme qui affectera seulement 5 % des foyers fiscaux les plus aisés", a-t-elle souligné dans un communiqué.
Et en réponse au titre de ce deuxième entretien, où Nicolas Sarkozy estime que "la mobilisation sera plus forte que jamais" et qu'il sent "monter la vague", Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, a déclaré sur Canal+ : "Moi aussi, je sens monter la vague et je ne suis pas persuadé qu'il ne va pas la prendre en pleine face, la vague."
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