Non au photovoltaïque allemand ! Après le Mémorandum, voilà que les
Grecs se retrouveraient dépouillés des droits d'exploiter leur
soleil... Panagiotis Grigoriou revient sur un projet environnemental de
photovoltaïque avec l'Allemagne, qui reste dans les cartons du Parlement
jusqu'à nouvel ordre pour cause de manifestation intempestive.
« Le projet de la Société Anonyme Pronoia de l'Archevêché, n'est pas encore mûr en tant qu'investissement, et il n'y pas de rapport établi, sur les conséquences et sur la gestion écologique du projet, ce qui ne veut pas dire que nous nous opposons à la proposition de l'Église », a déclaré le ministre Papakonstantinou jeudi soir. Il avait déjà précisé récemment « qu'à ceux qui prétendent que nous vendons notre soleil aux Allemands, je réponds que tout en permettant les investissements étrangers en Grèce, nous gardons notre soleil car nous pourrons toujours nous rendre sur les plages. Et nous obtenons ceci en retour: des emplois, des impôts, de l'investissement étranger. Il s'agit d'une approche novatrice sur un nouveau territoire. Notre volonté politique consiste à vouloir entrer justement sur ce nouveau terrain », (entretient de Papakonstantinou au magazine WirtschaftsWoche – 18/03).
Le terrain n'est pas si nouveau, sauf qu'au PASOK, on a la mémoire courte. Sur le versant Est de notre vieux Pentélique, 9 973 soldats et officiers de l'Armée allemande y reposent en effet, depuis la dernière Occupation. Sous nos latitudes, et sous le soleil éternel exactement. Tous ces hommes, jeunes déjà sous la République de Weimar, ainsi arrivés ici en envahisseurs et disparus, leurs joies et leurs tristesses avec, leurs espoirs d'avenir éteints, reposant désormais à cet endroit antique, à deux pas des anciennes carrières des marbres du Parthénon... tristesse, méditation et recueillement.
De l'aménagement par le « béton armé »
Entre temps, hier, et pour s'opposer à un projet analogue d'aménagement par le béton armé, sur le site de l'ancien aéroport au sud d'Athènes à Elliniko, élus locaux et habitants, ont manifesté jeudi devant le « Parlement » sur la place de la Constitution. Ces mêmes élus, plus d'autres organisations du Front contre le Mémorandum, organisent demain samedi, à la veille de la fête nationale du 25 mars, une marche de protestation, entre le site de Marathon et le Kallimarmaron, ce stade antique d’Athènes, rénové pour les premiers Jeux olympiques de l’ère moderne, en 1896.
De son côté, le maire d'Athènes, Georges Kaminis (soutenu par le PASOK), a donné l'ordre à ses services de voirie, de ramasser toutes les bigarades du centre ville, pour ainsi priver préventivement les manifestants potentiels et spontanés du 25 mars, de toute « munition ». Étrange ce pouvoir, qui n'est pas à ses premières oranges amères, ayant mis tout un peuple sous la botte de la bancocratie, ayant distribué tantôt des menaces, tantôt des pécunes aux médias pour ainsi faire passer la meilleure propagande, jamais orchestrée en Grèce depuis les temps de la Guerre civile (1944-1949). Eh bien, ce pouvoir a peur des plantes à parfum maintenant. Elle sentirait un peu l'ail notre fête nationale...
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire