lundi 26 mars 2012
Hollande renoue avec l'anti-sarkozysme
Le socialiste a profité de son
déplacement en Corse pour pilonner le bilan du gouvernement en matière
de lutte contre la délinquance.
Il rentre dans les salons de coiffure, serre
toutes les mains aux terrasses des cafés, fait des détours pour
embrasser les femmes et les enfants. François Hollande était en
campagne, samedi, sur l’île de Beauté. Et en le voyant prendre tant de
plaisir à aller voir les gens dans les rues d’Ajaccio, on se disait que
le socialiste était impatient que la présidentielle reprenne son cours
normal. Quand il est monté sur la petite scène, place Foch, dos à la
mer, François Hollande a levé les bras au ciel pour saluer les 500
personnes qui l’acclamaient. Un geste qu’il fait lors de tous ses
meetings, mais qu’il s’était refusé à effectuer, jeudi dernier à
Aurillac pour sa première réunion après la tragédie de Toulouse et
Montauban.
"Je suis venu vous parler de la Corse
et de la France à un moment où notre pays tout entier a été frappé par
une terrible tragédie", lance le socialiste dès le début de son
discours. Mais ce qui frappait en l’écoutant pendant près de
quarante-cinq minutes, c’est que François Hollande avait retrouvé sa
voix naturelle, son allure moins guindée et solennelle et… ses critiques
à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Avec une cible prioritaire tout au
long du meeting comme du déplacement dans la journée, la sécurité.
"Sur
la sécurité, le président sortant a manqué aux objectifs qu’il s’était
fixés à lui-même." Et pour donner du poids à sa critique, le député de
Corrèze utilise la situation corse: "Comment puis-je admettre ici même
qu’il y ait eu, depuis cinq ans, 20 homicides par an, 100 depuis le
début du quinquennat? Pour la seule année 2011, 22 homicides et 16
tentatives – record en France et si je regarde au-delà de la France,
hélas record européen! Et ils viendraient nous faire des leçons sur la
question de la sécurité, sur la question des luttes contre les
violences, sur la question des lois républicaines?"
Hollande
a enfoncé le clou, après le meeting: "C’est un sujet sur lequel il est
aussi en échec, ce n’était pas le cas en 2007, les Français ne créditent
pas Nicolas Sarkozy d’un bon bilan sur la sécurité, ce qui ne veut pas
forcément dire que la gauche serait plus crédible sur le sujet." Et face
aux journalistes, François Hollande poursuit ses attaques: "Le candidat
sortant fait toujours les mêmes erreurs, il annonce des lois, et
pourquoi ça n’a pas été fait? Une fois encore, il faut attendre un drame
pour faire une loi. Il commet une deuxième erreur en donnant le
sentiment de vouloir l’utiliser."
Mais le candidat
socialiste ne s’est pas contenté de s’en prendre au bilan sécuritaire
de Nicolas Sarkozy. Il a aussi critiqué la méthode du chef de l’État,
lançant à l’adresse de son public : "Je vous demande de diffuser un
message: la politique, ce n’est pas celle qui a été conduite, à mes
yeux, depuis cinq ans. La politique c’est de faire des promesses et de
les tenir. La politique, ce n’est pas une virevolte, ce n’est pas une
improvisation. La politique, ce n’est pas une campagne électorale qui
effacerait un mandat."
Et comme Nicolas Sarkozy
l’avait traité de « nul » devant un journaliste du Monde, François
Hollande lui a répondu. À la manière d’un enfant d’abord : "Ça se
rapporte toujours à celui qui l’emploie." Et il est revenu à la demande
des journalistes tout au long de la journée sur ce qualificatif employé
par son adversaire. "Ça en dit long sur son auteur", une première fois.
Puis, il récidive : "C’est un problème pour lui, pas pour moi, ce n’est
pas le jeu de “c’est celui qui dit qui y est”, mais cela révèle sa
personnalité, ça révèle qu’il est capable de parler comme ça." François
Hollande croit toujours en ses chances, même si les sondages fléchissent
un peu. Il sait que la campagne sera encore longue et dure.
"Rien
ne nous sera épargné, ni les caricatures, ni les attaques personnelles,
mais rien ne nous atteindra, rien ne nous empêchera", a-t-il prédit
lors de son meeting. Parce qu’il ne veut pas que la peur l’emporte, le
socialiste a adapté son slogan hier soir à Ajaccio, résumant son état
d’esprit et sa stratégie : "l’espoir, c’est maintenant"
HOLLANDE OU LE NIVEAU DE LA COUR D'ÉCOLE !!!!
ÇA ? UN FUTUR PRÉSIDENT ????
MAIS JE RÊVE !!!!!!
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