"Et pourtant aujourd'hui nous voyons des signes de stabilisation, des signes que les politiques menées portent leurs fruits. Les conditions de marchés se sont détendues et les indicateurs économiques récents commencent à s'améliorer, y compris aux Etats-Unis", a ajouté Mme Lagarde.
Elle a par ailleurs estimé que la Chine devait "continuer à réorienter les moteurs de sa croissance économique de l'investissement et des exportations vers la consommation intérieure" pour notamment mieux faire partager les fruits de la croissance.
Interrogée lors d'un point de presse pour savoir si elle estimait que le yuan est "proche de son niveau d'équilibre" ou bien encore "substantiellement" sous-évalué, Mme Lagarde a déclaré que le Fonds "poursuit son évaluation" sur cette question, dont ne sera connu que "bien plus tard cette année".
Elle a toutefois souligné que la Chine avait aujourd'hui une balance des comptes courants bien plus équilibrée qu'avant la crise financière. "La balance des compte courants, qui est passée d'un excédent de 10% avant la crise à moins de 3% aujourd'hui, est "une réponse significative aux arguments que nous entendons sur le yuan", selon la directrice générale du FMI. La balance des comptes courants est la mesure la plus large des échanges d'un Etat avec le monde. Lorsque la balance est excédentaire, cela exerce une pression à la hausse sur la monnaie.
Le yuan, qui est considéré comme sous-évalué par les principaux partenaires commerciaux de la Chine, s'est apprécié de 30% depuis 2005 par rapport au billet vert, mais son taux de change reste étroitement contrôlé par la banque centrale.
Aussi l'appréciation du yuan s'est-elle ralentie depuis l'été dernier alors que les exportateurs chinois connaissent des difficultés sur les marchés européen et américain.
Le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang, qui devrait selon les observateurs remplacer l'an prochain d'actuel Premier ministre Wen Jiabao, a également insisté dans une allocution sur la nécessité de rééquilibrer la croissance chinoise vers plus de demande intérieure.
A cet égard, il faut "utiliser des projets d'aide sociale comme des vecteurs de croissance", a notamment déclaré M. Li. Une proposition soutenue par le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, pour lequel plus de dépenses sociales en Chine serait bon pour la croissance parce que la population aurait alors "tendance à consommer plus et à épargner moins".
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