lundi 27 février 2012
L'idéal démocratique passe par la paix
Syrie, Russie, Sénégal. Les trois situations illustrent combien l'exercice et l'apprentissage de la démocratie se font dans la douleur. Combien de morts en France, en 1789 ? Et jusqu'en 1958 ? Le parallèle est osé, mais hier encore on a pu voir combien l'Homme, une fois enivré par le pouvoir, s'y accroche au mépris des règles élémentaires censées donner la vraie autorité au peuple. En Russie démarre une semaine cruciale avant l'élection présidentielle : hier des milliers d'opposants dénonçaient la candidature de Vladimir Poutine, ancien président et actuel chef du gouvernement. En Syrie, Bachar al Assad organisait hier un référendum censé ouvrir au pluralisme politique et
lui permettant de rester encore seize ans au pouvoir ! Ce, dans un contexte de guerre. Et au Sénégal, Abdoulaye Wade se présentait à sa propre succession alors que la constitution ne le permet pas ; et les soupçons de fraude électorale poussent pour la première fois ce pays, ami de la France et qui passe pour un modèle démocratique, au bord du chaos. Comment croire à ces simulacres de démocratie quand la population est opprimée, que les cartes d'électeurs ne sont pas correctement distribuées, voire que les urnes arrivent déjà pleines dans les bureaux de vote ? Aveuglés par le pouvoir, ces chefs d'État se donnent bonne conscience avec quelques isoloirs, des urnes et des scores à pleurer - de rire ? - flirtant avec les 100 % en leur faveur. Ils ne se rendent pas compte que leur crédibilité nationale et internationale passe d'abord par la paix. Enfin, si, ils le savent parfaitement, et c'est cynique, tragique, insupportable.
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