La pression est pourtant considérable sur Berlin, plus que jamais isolé. Lors de son entretien téléphonique mardi avec Angela Merkel, le président américain Barack Obama « a exhorté la chancelière à faire quelque chose pour le fonds de secours », confie un diplomate européen. D'un point de vue pratique, l'idée serait de combiner la capacité de prêts du Fonds européen de stabilité financière (FESF, 250 milliards d'euros) avec celle du MES (500 milliards d'euros en théorie). Pour l'instant, Berlin dit vouloir en rester à 500 milliards au total.
Les partisans d'un pare-feu aux ressources accrues estiment que cela permettrait d'empêcher une bonne fois pour toutes la contagion de la crise de la dette à l'Italie et l'Espagne, mais également de convaincre le Fonds monétaire international de participer de manière significative au second plan d'aide à la Grèce. La contribution actuellement envisagée par le FMI est de 13 milliards d'euros sur un plan qui en comprend 130 milliards.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, estime pour sa part que « le renforcement du pare-feu financier de la zone euro fait partie d'un ensemble avec le pacte budgétaire » qui renforce la discipline partout dans la zone euro, voulu à tout prix par l'Allemagne. Il sera signé la semaine prochaine.
Malgré son isolement, « on ne sait pas si la situation sera suffisamment mûre lors du sommet des 1er et 2 mars pour que l'Allemagne accepte un renforcement du pare-feu », admet un diplomate européen. L'Allemagne doit déjà faire voter, ce lundi, le second plan de sauvetage de la Grèce et si l'issue du vote ne fait pas de doute, beaucoup de députés approuveront l'aide de mauvaise grâce. « C'est la moins mauvaise des solutions », estime ainsi l'élu FDP Joachim Spatz.
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